La Commission européenne inscrit dans sa loi climat la neutralité carbone pour 2050

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et Greta Thunberg
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et Greta Thunberg Tous droits réservés AP
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Par Grégoire Lory
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La Commission européenne fixe le cap et la trajectoire climatique pour les 30 prochaines années. Les défenseurs de l’environnement déplorent un manque d’ambition.

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La neutralité carbone est désormais gravée dans le marbre européen. La Commission européenne a présenté ce mercredi son projet de loi climat. L'institution veut atteindre cet objectif à l'horizon 2050. À cette occasion la présidente de la Commission a invité l'icône internationale de la lutte contre le changement climatique, Greta Thunberg. Mais l'adolescente n'est pas encore convaincue. "Vous avez dit qu'il s'agissait d'une menace existentielle. Il faut maintenant prouver que vous le pensez (…) sinon c'est une capitulation", insiste la Suédoise.

Le vice-président de la Commission dit comprendre ces critiques de Greta Thunberg mais assure qu'ils partagent les mêmes intentions. " Elle a apparemment plus d'ambition, ou elle pense que nous n'y arriverons pas. Mais je pense que nous pouvons le faire et là-dessus nous ne sommes pas d'accord et ce n'est pas un problème", répond Frans Timmermans.

L’UE veut devenir le premier continent neutre en carbone. Mais cet objectif à 30 ans est loin de convaincre les ONG. Elles déplorent un manque d’ambition en particulier en matière de réduction de CO2. "Il faudrait au minimum réduire les émissions de gaz à effet de serre de 65% d'ici 2030", précise Klaus Röhig de Climate action network (CAN) Europe.

Toutes les politiques à venir devront aussi être analysées sous le prisme de cet effort climatique. Ce projet représente le moteur du Pacte vert proposé par la Commission européenne. "La neutralité climatique en 2050 c'est exactement l'objectif de l'accord de Paris. On met en quelque sorte dans notre loi européenne ce que nous avons signé à Paris en 2015", explique l’eurodéputé centriste Pascal Canfin.

Le texte doit maintenant être adopté par le Parlement européen et le Conseil, l'institution qui représente les Etats membres. La crédibilité internationale de l'Union dépendra en partie de ces négociations. L'enjeu est de savoir si les 27 arriveront avec de nouveaux objectifs lors de la prochaine conférence sur le climat prévue à la fin de l'année à Glasgow.

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