Réunis à distance en session plénière d’une journée, les députés européens doivent adopter une série de mesures pour faire face au défi sanitaire et économique posé par le virus.
L’hémicycle du Parlement européen est loin d’accueillir les 705 députés prévus en temps normal. Mais les travaux se poursuivent tout de même ce jeudi à Bruxelles pour cette session plénière d’une journée consacrée au coronavirus.
Pour la présidente de la Commission européenne, les dirigeants de l’UE doivent s’inspirer en ce moment de la solidarité affichée par leurs citoyens. "Face à l’adversité, les Européens ont montré leur force, des parfumeurs de luxe aux producteurs de vodka qui fabriquent des gels hydroalcooliques aux constructeurs de voitures et des créateurs qui confectionnent des masques", insiste Ursula von der Leyen.
Les votes se dérouleront par mail. Les eurodéputés se prononceront sur les créneaux horaires des compagnies aériennes afin d’éviter les vols à vide. Ils se pencheront aussi sur l’initiative d’investissement pour la réponse au coronavirus et sur l’accès au Fonds de solidarité.
La gauche demande des mesures fiscales fortes à moyen terme comme la création d’euro-obligations appelées obligations corona. "Nous demandons un nouveau plan Marshall en faveur d’un plan d’investissement commun, financé par un instrument de dette commune qui permettrait l’établissement d’euro-obligations", résume l’Espagnol Javier Moreno Sanchez.
Le conservateur Derk Jan Eppink demande à l’UE de faire preuve de pragmatisme en priorité. "Les entreprises et les gens ont besoin d’argent. La meilleure façon de procéder est d’appeler les banques centrales à fournir des crédits sans taux d’intérêt", précise le Néerlandais.
Toutes les mesures doivent être adoptées par les 27 chefs d’Etat et de gouvernement qui se retrouvent ce jeudi en visio-conférence pour un sommet.