Les mesures d’urgence face au coronavirus "ne doivent pas se prolonger indéfiniment"

Les mesures d’urgence face au coronavirus "ne doivent pas se prolonger indéfiniment"
Tous droits réservés Gill, Joanna/EURONEWS GLOBAL CONVERSATION
Par Sandor Zsiros
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Les Etats membres de l’UE adoptent des mesures exceptionnelles pour répondre à la crise sanitaire provoquée par le covid-19. Ces réponses renforcent bien souvent le pouvoir des gouvernements, pour la Commission européenne il faut protéger à la fois la santé et les droits fondamentaux des citoyens.

PUBLICITÉ

La crise du coronavirus a entrainé la mise en œuvre de mesures d’urgence sanitaires parfois au détriment des libertés privées. Euronews a interrogé la vice-présidente de la Commission européenne chargée des Valeurs et de la Transparence, Věra Jourová, à propos de ce défi.

Euronews :

"Des Etat membres veulent tracer les téléphones portables des citoyens pour lutter contre la pandémie. Est-ce qu’il y a des inquiétudes à avoir pour la protection des données?"

Věra Jourová :

"Pas pour le moment. Nous voulons que les gens donnent leur accord spécifique pour utiliser cet outil. Quant aux mesures d’urgence elles ne doivent pas se prolonger indéfiniment."

Euronews :

"Dans un pays, la Hongrie, la durée de l’état d’urgence et sa levée ne sont pas précisées. La Hongrie fonctionne-t-elle encore comme une démocratie ?"

Věra Jourová :

"C’est une question délicate. Si vous lisez la loi, elle est comparable à d’autres textes d’urgence adoptés par des Etats membres. Mais le contexte est difficile parce que la confiance est faible depuis quelque temps avec le gouvernement hongrois et le Premier ministre. Nous devons donc rester vigilants et suivre son application."

Euronews :

"Comment l’UE peut-elle réagir face aux fausses informations qui circulent ? D’où viennent ces infox ?"

Věra Jourová :

"Dans son dernier rapport, et dans les précédents, notre service d’action extérieure a identifié des sources pro-Kremlin qui alimentaient énormément la désinformation. C’est la même chose concernant la crise du coronavirus. Nous observons que la propagande contre l’Union européenne s’intensifie. Nous ne répondrons jamais avec les mêmes armes. Nous n’utiliserons pas de propagande sale contre ceux qui produisent ce genre d’information."

Journaliste • Grégoire Lory

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Un accord pour relancer l’économie européenne et ménager les Etats membres

La crise du coronavirus amplifie la fracture nord-sud en Italie

Coronavirus : le transfert de patients, véritable défi logistique