Le Parlement européen s’est emparé de la question du racisme dans le sillage du mouvement Black Lives Matter qui traverse les Etats-Unis et l’Europe.
"Il n’y a pas de place pour le racisme ou n’importe quelle sorte de discrimination" au sein de l’UE. Les propos de la présidente de la Commission européenne devant le Parlement européen ne laisse aucune place aux doutes sur le positionnement d’Ursula von der Leyen après la mort de George Floyd. Le décès le mois dernier à Minneapolis de cet Afro-américain lors de son interpellation a provoqué un mouvement de contestation de part et d’autre de l’Atlantique.
La présidente de la Commission européenne n’a fait aucune proposition lors de son intervention. Mais certains eurodéputés en revanche souhaitent établir des règles communes en matière d’actions policières. "L’Union devrait pousser dans cette direction car c’est une question de démocratie", insiste l’élue de gauche radicale (GUE) Manon Aubry. Mais la Française reconnait que cette question ne relève pas de la compétence des institutions européennes.
D’autres élus préfèrent dénoncer la dégradation de statues de personnalités liées au colonialisme. Le parlementaire hongrois Tamás Deutsch (PPE) évoque les risques d’une "réécriture de l’histoire". Les eurodéputés doivent se prononcer vendredi sur une résolution concernant les violences policières et pour soutenir les manifestations pacifiques.