Avec l'aide du plan de relance européen Rome veut stopper le déclin économique italien

L'Italie veut se réindustrialiser avec son plan de relance
L'Italie veut se réindustrialiser avec son plan de relance Tous droits réservés Gregorio Borgia/AP
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Par Alberto De FilippisEuronews
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Rome veut employer le mécansime de reprise de l'UE pour réindustrialiser le pays.

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Pour l'Italie le plan de relance est l'opportunité d'inverser la spirale économique négative. C'est l'objectif que s'est fixé le gouvernement. Rome a présenté une stratégie qui fera du pays le premier bénéficiaire du fond européen destiné à la reprise.

Au total les autorités italiennes toucheront 191,5 milliards et demi d'euros de l'UE. 122,6 milliards d'euros prendront la forme de prêts et environ 68,9 milliards d'euros seront des subventions. Mais ce montage comporte des faiblesses. L'Italie compte consacrer 38% de ces ressources à des projets environnementaux et 25% à la transition numérique, soit les critères minimums requis par l'Union pour obtenir ce soutien financier. A titre de comparaison la France et l'Allemagne ont décidé de dépenser davantage dans ces deux secteurs.

Ces investissements sont assortis de réformes qui devraient modifier en profondeur le marché du travail italien. Mais l'exercice a ses faiblesses. "L'action européenne est plus limitée en terme de ressource (comparé aux Etats-Unis). Mais elle montre une rupture avec le passé quand on parle du dispositif européen. Si l'on pense à la crise de 2008, la réponse européenne a été très fragmentée, la réponse commune que nous voyons aujourd'hui est positive", juge Valentina Meliciani, professeure à l'école d'économie politique européenne Luiss.

Les causes de la désindustrialisation de l'Italie sont liées au manque d'infrastructures modernes en particulier dans l'administration publique. La numérisation apparaît comme une opportunité de revitaliser ce secteur. "Il y a un véritable effort sur ce point pour surmonter les obstacles de l'administration publique, ainsi que la justice ou encore des règles de la concurrence", précise Valentina Meliciani.

Un fossé à combler

Peu d'Etat membres connaissent une fracture aussi marquée entre la richesse de l'Italie du nord et le sud du pays plus en difficulté. L'une des questions est de savoir si le plan de relance pourra atténuer cette faille. "Le point le plus important de ce plan est l'effort porté sur la cohésion sociale et territoriale. Le pays souffre du clivage nord-sud et ce plan déploie de nombreuses ressources qui devraient bénéficier davantage au sud", estime Valentina Meliciani.

L'Italie a payé un lourd tribut en vies humaines à cause de la pandémie. Paradoxalement ce sont les régions les plus riches qui ont connu les situations sanitaires les plus dramatiques. Ce plan est présenté comme la réponse au déclin économique et à la désertification industrielle. C'est aux Italiens d'en tirer profit.

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