La Commission européenne accuse les deux entreprises de s’être entendues pour limiter les développements technologiques sur les gaz d’échappement.
C'est une amende de 875 millions d'euros pour Volkswagen et BMW. La Commission européenne accuse les constructeurs automobiles allemands de s'être entendus pour limiter le développement technique des systèmes d'épuration des gaz d'échappement de leurs véhicules diesel.
Pour la vice-présidente de l'institution il s'agit là d'une pratique anticoncurrentielle. "Non seulement les usagers, mais aussi tous les citoyens, doivent pouvoir faire confiance aux constructeurs de voiture pour se faire concurrence et cela est aussi valable pour réduire les émissions de leurs véhicules. Mais ces entreprises n'ont pas répondu à cette attente", insiste Margrethe Vestager.
Pour Transport & Environnement il n'est pas possible de faire confiance aux constructeurs qui pensent d'abord à leurs profits plutôt qu'à la santé des citoyens. "Tout d'abord ils ont menti sur les tests concernant les émissions et ensuite ils ont refusé de retirer ces voitures. Et maintenant il s'avère qu'ils se sont entendus pour reporter l'introduction de véhicules plus propres", résume Julia Poliscanova pour l’ONG. Elle réclame un objectif européen contraignant pour empêcher les fraudes dans le secteur.
Dans un communiqué BMW estime que depuis le début de la procédure les accusations sont "exagérées et injustifiées". C'est pourquoi, assure le constructeur, l'entreprise ne reconnaît pas la culpabilité et demande la clémence. La société bavaroise devra payer une amende de 373 millions d'euros, pour Volkswagen le montant s'élève à 502 millions d'euros. Daimler, pourtant impliquée dans cette entente, échappe aux sanctions pour avoir révélé l'existence du cartel.