Les responsables européens et bosniens se sont rencontrés mardi pour faire le point sur les réformes mises en œuvre par Sarajevo.
La Bosnie-Herzégovine veut frapper à la porte de l'Union européenne. Les responsables européens et bosniens se sont rencontrés mardi pour évaluer les efforts réalisés par Sarajevo. Ces discussions se déroulent sur fond de scepticisme à l'égard de tout nouvel élargissement du projet européen.
Un document diplomatique non officiel de l'Union publié en avril a semé le doute sur les perspectives de la candidature bosnienne. Malgré les assurances répétées par les 27, le chef de la diplomatie commune a rappelé que Sarajevo devait poursuivre ses efforts. "Je regrette que le niveau d'alignement se soit réduit au cours des premiers mois de l'année. Ce n'est certainement pas en ligne avec le souhait de devenir un pays candidat à l'adhésion à l'Union européenne", insiste Josep Borrell.
Selon les experts, la Bosnie-Herzégovine met trop lentement en œuvre les réformes nécessaires concernant l'Etat de droit, le processus électoral et la fin de la glorification des criminels de guerre condamnés. Ces mêmes voix estiment qu'une adhésion de Sarajevo est plus éloignée que jamais.
"Il est évident que le processus qui a débuté il y a plus de 20 ans est en pleine crise et n'a pas apporté les résultats escomptés", explique Nedzma Dzananovic, professeure de sciences politiques à l’université de Sarajevo. Elle ajoute qu'un nouveau report des négociations d'adhésion porterait préjudice à l'ensemble des Balkans occidentaux ce qui favoriserait les ambitions de la Russie et de la Chine dans la région.