À Bruxelles, début de la semaine de la mobilité

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Tous droits réservés HATIM KAGHAT/AFP or licensors
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Par Grégoire Lory
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Entretien avec Elke Van den Brandt, ministre bruxelloise de la Mobilité.

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Bruxelles lance à partir de ce jeudi sa "semaine de la mobilité". Pendant sept jours, les autorités locales vont mettre en avant les efforts pour partager l'espace public.

Depuis le premier janvier, à Bruxelles, la vitesse est limitée à 30 km/h sur la grande majorité des axes routiers. Pour la ministre bruxelloise de la Mobilité, Elke Van den Brandt (Groen), le premier bilan est encourageant. "Je remercie les automobilistes parce qu'on voit qu'ils respectent la limitation. Les gens roulent en général moins vite, même sur les axes qui sont restés au même régime de vitesse, soit 50 km/h", explique-t-elle.

Et, les temps de trajets ne sont pas plus long, selon la ministre. "C'est une bonne nouvelle. Et le plus important, c'est qu'il y a moins d'accidents. On note aussi d'autres impacts positifs : deux fois moins de bruit. Mais l'essentiel pour nous, c'était la sécurité routière et on voit qu'il y a plus de sécurité routière grâce à cette mesure".

Vers une meilleure gestion des flux de circulation

Cette limitation de vitesse n'est qu'une étape pour la Région. Il s'agira à l'avenir de mieux gérer les flux de circulation. "On a 50 quartiers qui sont définis. On va créer un plan de circulation. Et le trafic de transit est canalisé via les axes structurants. Seul le trafic local entre dans les quartiers. Ça va vraiment apaiser les quartiers", détaille Elke Van den Brandt.

Le Covid-19 a servi de catalyseur en termes de mobilité et de partage de l'espace public à Bruxelles. "Beaucoup de gens habitent en appartement, ils n'ont pas de jardin, ni de terrasse, alors l'espace public est un peu le prolongement de leur logement. C'est très important d'avoir cet espace public de manière qualitative, que cela soit sûr et agréable, cela invite à sortir", explique-t-elle encore.

"Les résultats sont là"

Ces changements urbains rencontrent des difficultés politiques, mais aussi auprès des usagers. Et pour la ministre, les résultats observés sont la meilleure justification de ces mesures. "Quand on a mis les pistes cyclables en œuvre, on a constaté une augmentation de 60% des cyclistes. Quand on a mis la ville à 30 km/h en œuvre, par après, on a constaté qu'il y avait moins d'accident. Ce sont des mesures qui ont un impact. Alors, il faut évidemment expliquer aux gens, il faut sensibiliser, il faut beaucoup négocier avec tous les niveaux de pouvoir. Mais les résultats sont là et sont inspirés par d'autres villes en Europe qui ont déjà fait des changements. Et dès qu'on fait des changements personne ne veut revenir (en arrière NDLR) ".

Journaliste • Mael Arnoldussen

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