La Première ministre italienne d'extrême droite a rencontré des dirigeants de l'Union européenne le 3 novembre.
Dans la peau de cheffe du gouvernement italien depuis presque deux semaines, Giorgia Meloni a fait son premier déplacement dans l'antre des 27, jeudi 3 novembre. À Bruxelles, la dirigeante d'extrême droite a félicité des échanges "positifs" et "francs" avec les membres de l'Union européenne. À la tête du gouvernement du troisième pays le plus peuplé de l'Union européenne, sa visite était attendue au siège des principales institutions européennes après une victoire aux législatives de son pays appuyée par une coalition aux nombreux membres anti-Europe.
Le choix de Bruxelles comme premier déplacement à l'étranger a été vu comme un "signal fort" par la présidente de la Commission européenne qui a noté des discussions à propos de l'énergie, l'Ukraine et la question des migrants.
Nul doute qu'Ursula von der Leyen a aussi choisi de jouer l'apaisement après ses propos ressentis comme un avertissement, juste avant les élections italiennes concernant les "instruments" dont dispose le groupe pour réagir en cas de non respect des principes démocratiques.
D'autres représentants européens importants ont aussi cherché des points de convergence. La présidente du parlement a déclaré que "l'Italie a toujours joué un rôle central dans l'UE". Dans une même tweet, Roberta Metsola, a elle aussi évoqué l'Ukraine, l'énergie et même l'inflation pour évoquer "la solidarité" nécessaire dans ces crises.
Terrain de prédilection des partis d'extrême droite dont celui de l'élue de 45 ans, la question des migrants a été peu évoquée, la dirigeante souverainiste a seulement confirmé vouloir "défendre ses frontières extérieures" et avoir bénéficié d'une "oreille attentives" de ses partenaires européens. Aucune information concernant la situation des 234 migrants bloqués en mer Méditerranée faute d'accès à un port n'a été partagée.