"Le Parlement européen devrait s'opposer à cette oppression" affirmait l'époux du Nobel de la Paix

Taghi Rahmani
Taghi Rahmani Tous droits réservés AP Photo/Francois Mori
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Par Euronews
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L'activiste iranien Taghi Rahmani, et époux de Narges Mohammadi, Nobel de la Paix 2023, appelait les pays occidentaux, et notamment l'Union européenne, à soutenir davantage les manifestants iraniens, lors d'un entretien avec Euronews en décembre 2022.

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Selon le militant et journaliste Taghi Rahmani, le Parlement européen doit "s'élever contre" les condamnations à mort qui ont été prononcées à l'encontre de manifestants en Iran. Il s'est exprimé la semaine dernière à Bruxelles sur la situation dans son pays natal, où des manifestations sont en cours depuis septembre suite à la mort de Mahsa Amini.

Selon les organisations de défense des droits de l'Homme, les autorités iraniennes réclament désormais la peine de mort contre certains manifestants pour tenter de réprimer le mouvement.

"Notre peuple proteste contre le despotisme, le monopole et la tyrannie. Il accuse M. Khamenei, le leader de la République islamique, d'avoir mené notre société dans une très mauvaise situation économique et sociale à cause de sa tyrannie", juge Taghi Rahmani. "Le régime n'a pas encore (reculé), mais le peuple n'a pas non plus abandonné, et c'est un combat sérieux".

Il appelle la communauté internationale à apporter un "soutien réel, pratique et technique" aux manifestants iraniens. "Nous ne voulons certainement pas la guerre. Nous ne sommes pas en faveur d'une guerre. Nous ne voulons pas de sanctions qui feront du mal aux gens (ordinaires), mais nous voulons un soutien, un soutien pratique pour la victoire du peuple", estime-t-il.

Après la rencontre de Taghi Rahmani au Parlement européen la semaine dernière, sa présidente, Roberta Metsola, a déclaré que l'institution soutiendraient les manifestants. "Nous sommes avec le peuple iranien et nous resterons avec lui", a tweeté Metsola.

En 2011, Reporters sans frontières avait qualifié Taghi Rahmani de "journaliste le plus fréquemment emprisonné" en Iran. Aujourd'hui, c'est sa femme, la militante Narges Mohammadi, qui est actuellement en détention. "Elle a été en prison pendant sept ans dans le passé et cette fois-ci elle a été condamnée huit ans et demi de plus. Même si elle est en prison, elle soutient les manifestations du peuple iranien", précise-t-il.

Plusieurs militants des droits de l'homme et avocats sont toujours en prison aujourd'hui en Iran, Taghi Rahmani reste néanmoins convaincu que le peuple iranien décidera de l'avenir du pays.

"Si nous pouvons créer des brèches dans le noyau principal du pouvoir central du régime, ce sera une grande victoire pour continuer les protestations", estime-t-il. "Je sens qu'il est possible de maintenir en vie ce mouvement car les gens ont de l'énergie pour cela. D'un autre côté, le gouvernement veut le supprimer, mais une chose est claire de mon point de vue : la société iranienne ne reviendra pas au point où elle en était avant les manifestations".

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