4ème mois de contestation en Iran, plusieurs ONG craignent d'autres exécutions de manifestants

Explosion à l'entrée du séminaire de Khomeiny à Bouchehr, en Iran
Explosion à l'entrée du séminaire de Khomeiny à Bouchehr, en Iran   -  Tous droits réservés  in fiamme
Par Euronews  avec AFP

Selon Amnesty International, vingt-huit personnes dont trois mineurs, arrêtées depuis le début de la contestation iranienne, risquent le même sort.

Selon Amnesty International, vingt-huit personnes dont trois mineurs, arrêtées depuis le début de la contestation iranienne, risquent le même sort.

En Iran, la contestation entame son quatrième mois, malgré les premières condamnations à mort de manifestants. Ce dimanche, des vidéos postées sur les réseaux sociaux montre une silhouette déclenchant une explosion à l'entrée du séminaire de Khomeiny à Bouchehr, l'une des instances religieuses les plus importantes du pays.

D'autres images montrent des habitants de la ville de Zahedan, dans la province du Sistan-et-Baloutchistan, scandant des slogans anti-gouvernementaux après la prière du vendredi. Dans la foule, des manifestants agitent le drapeau iranien, dépouillé de l'emblème de la République Islamique.

Face à la révolte régime de Téhéran a exécuté pour la première fois un manifestant. Mohsen Shekari, 23 ans, été jugé pour "inimitié à l’égard de Dieu", soit le fait de "prendre les armes avec l’intention d’enlever la vie, les biens ou l’honneur de personnes afin de susciter la peur ou créer un climat d’insécurité". Le code pénal iranien ne précise pas comment un acte doit être commis pour créer ce "climat d’insécurité", laissant aux juges le soin d’interpréter cette disposition. Il a été pendu vendredi dernier.

Une exécution qui a provoqué de nombreuses manifestations en Europe et aux Etats-Unis. Selon plusieurs ONG, le régime iranien pourrait exécuter prochainement d'autres opposants. Dix autres personnes ont été condamnées à mort pour leur participation aux manifestations, qualifiées d'"émeutes" par le pouvoir, a indiqué l’Autorité judiciaire iranienne. Selon Amnesty International, l’Iran se "prépare à exécuter"Mahan Sadrat, 22 ans, après un procès rapide et "inéquitable" au cours duquel le jeune homme a été reconnu coupable d’avoir dégainé un couteau lors des manifestations, des accusations qu’il a démenties devant le tribunal.

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