Corruption au Parlement européen : premier rendez-vous judiciaire pour les suspects

C'était l'affaire du jour, mercredi, au palais de justice de Bruxelles, les premières auditions liées au scandale de corruption au Parlement européen. Eva Kaili, l'ancienne vice-présidente de l'hémicycle, devait s'exprimer pour la première fois devant les juges, mais l'eurodéputée grecque n'a pas fait le déplacement. Elle comparaitra la semaine prochaine.
Eva Kaili est accusée d'avoir accepté d'énormes sommes d'argent pour défendre, selon les premiers éléments de l'enquête, les intérêts Qatar.
Les trois autres suspects de cette affaire étaient présents à l'audition. La détention préventive est confirmée pour le compagnon d'Eva Kaili et assistant parlementaire, Francesco Giorgi, et l'ancien eurodéputé Pier-Antonio Panzeri. Le dernier accusé, selon les médias italiens, Niccolò Figà-Talamanca, le secrétaire général de No Peace Without Justice, reste lui aussi détenu mais avec un bracelet électronique.
La police belge a saisi au cours d'une vingtaine de perquisitions 1,5 million d'euros dans une valise et des sacs. Les enquêteurs se sont rendus au domicile des suspects ainsi qu'au Parlement européen à Bruxelles. La police française a scellé plusieurs bureaux au siège de l'institution à Strasbourg.
Six personnes ont été arrêtées depuis vendredi. Deux d'entre elles, dont le père d'Eva Kaili, ont finalement été relâchées.