Quelques heures avant l’ouverture du sommet, lundi à Bruxelles, entre l’UE et l’Amérique latine, l’annonce de la Commission européenne veut rapprocher les deux partenaires.
45 milliards d'euros d'investissements en Amérique latine. C'est l'annonce faite lundi par la Commission européenne lors d'une rencontre avec le monde des affaires, quelques heures avant le coup d'envoi du sommet entre l'Union et le continent sud-américain.
Cet argent sera employé dans des projets concrets liés aux énergies vertes. Le but est, entre autres, de contrebalancer l'influence de la Chine dans la région. Mais les 27 veulent aussi avoir accès aux matières premières critiques du continent. L'Amérique du Sud détient par exemple 85% des réserves mondiales de lithium.
"Ce dont nous voulons discuter aujourd'hui, c'est de la manière de relier davantage nos personnes et nos entreprises, de réduire les risques, de renforcer et de diversifier nos chaînes d'approvisionnement et de moderniser nos économies de manière à réduire les inégalités et à profiter à tous", explique la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen.
"Tout cela est à notre portée si nous parvenons à faire aboutir l'accord UE-Mercosur, et nous nous engageons à résoudre les divergences qui subsistent le plus rapidement possible", ajoute-t-elle.
De son côté, le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva dit vouloir engager son pays dans un processus de ratification de ce traité commercial. Mais il souligne que les demandes européennes de renforcement des critères pour lutter contre la déforestation de l'Amazonie, ne sont pas raisonnables.
"Tout le monde sait que le Brésil fera sa part sur la question du climat. Nous nous sommes engagés à ce qu'il n'y ait pas de déforestation en Amazonie d'ici 2030. (...) Et au cours de ce débat, nous voulons faire comprendre à la Commission européenne qu'il y a 50 millions d'habitants en Amazonie sud-américaine qui ont besoin de conditions de survie décentes et dignes", explique-t-il après une rencontre bilatérale avec la présidente de la Commission.
En plus des questions environnementales, l'accord commercial est aussi contesté en Europe pour son volet agricole. La France et l'Autriche sont les capitales les plus critiques.