"Il y a une guerre dans l'espace de l'information menée contre nous", prévient Vera Jourova

La vice-présidente de la Commission européenne Vera Jourova
La vice-présidente de la Commission européenne Vera Jourova Tous droits réservés Johanna Geron/AP
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Par Maria Psara
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La vice-présidente de la Commission européenne, Vera Jourova, demande aux plateformes numériques d’avancer dans la lutte contre la désinformation. Elle s’inquiète des tentatives d’interférence russe à l’approche des élections européenne et des prochains scrutins nationaux.

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La Commission européenne s'inquiète des menaces d’interférences russes alors que les élections européennes sont en cours de préparation et que des scrutins nationaux vont bientôt avoir lieu.

La vice-présidente de l'institution est convaincue que le Kremlin va s'activer pour influencer le choix des électeurs. Vera Jourova demande donc aux plateformes numériques, signataires du code de bonnes pratiques contre la désinformation, d'avancer.

"Il y a une guerre dans l'espace de l'information menée contre nous et il y a des élections à venir où des acteurs malveillants essaieront d'utiliser les caractéristiques de conception des plateformes pour les manipuler", explique la responsable tchèque.

"Les prochaines élections nationales et européennes constitueront un test important pour le code (de bonnes pratiques) que les signataires des plateformes ne doivent pas manquer", poursuit-elle.

Les principales plateformes numériques, qui ont signé le code il y a six mois, ont publié mardi un premier rapport pour indiquer comment elles ont transformé en acte leurs engagements afin de réduire la diffusion de fausses informations. Selon le document, des millions de faux comptes ont été exclus et les contenus trompeurs réduits.

La vice-présidente a d'ailleurs pointé du doigt Elon Musk qui a décidé de retirer Twitter, désormais X, du code européen.

"M. Musk sait qu'il n'est pas tiré d'affaire en quittant le code de bonnes pratiques. En effet, la loi sur les services numériques est désormais pleinement en vigueur. Et Twitter a été désigné comme une très grande plateforme en ligne", avertit Vera Jourova.

"Vous devez vous conformer à la loi et nous surveillerons ce que vous faites".

La vice-présidente de la Commission reconnaît aussi que la combinaison de l'intelligence artificielle et de la désinformation représente un cauchemar.

Les experts soulignent d'ailleurs que le contrôle par les plateformes peut se révéler difficile et que les règles européennes ne sont pas suffisantes.

Le code de bonnes pratiques est un élément majeur "dans la lutte contre la désinformation, mais il y a d'autres dimensions importantes, comme l'éducation. Les personnes, les citoyens dès leur plus jeune âge doivent être formés pour acquérir cette vision critique des médias numériques", explique Yiannis Kompatsiaris, directeur de l’Institut des technologies de l’information CERTH.

Une approche globale pour lutter contre ce phénomène devrait inclure des technologies capables de détecter automatiquement les infox.

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