#TheCube : est-ce que Twitter en fait assez pour lutter contre les "fake news" ?

La "chasse aux fake news" ne semble pas la priorité du Twitter version Elon Musk
La "chasse aux fake news" ne semble pas la priorité du Twitter version Elon Musk Tous droits réservés euronews
Par Sophia Khatsenkova
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L'Union européenne pourrait aller jusqu'à interdire la plateforme si elle ne s'engage pas à lutter plus efficacement contre la désinformation.

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Depuis qu'Elon Musk a repris la plateforme de médias sociaux Twitter l'année dernière, le milliardaire a promis à plusieurs reprises d'en faire "la source d'information la plus précise en ligne".

Mais selon le commissaire européen Thierry Breton, Twitter s'est retiré du code de l'UE visant à lutter contre la désinformation et les fausses nouvelles.

Thierry Breton a tweeté que "les obligations demeurent. Vous pouvez courir mais vous ne pouvez pas vous cacher".

Des dizaines d'autres entreprises technologiques, telles que TikTok, Google et Microsoft, avaient adhéré à ce code non contraignant il y a quelques années.

Bien que ce code soit volontaire, la lutte contre la désinformation deviendra une obligation légale dans l'UE à partir du 25 août, lorsque les plateformes de médias sociaux devront se conformer à la loi sur les services numériques (Digital Services Act ou DSA).

La DSA est un ensemble de règles visant à protéger les utilisateurs d'Internet. Elle obligera les grandes plateformes à lutter contre la propagation de la désinformation et à faire preuve de plus de prudence dans la modération des contenus.

Sous la direction d'Elon Musk, de nombreux employés chargés de la modération des contenus chez Twitter ont été licenciés, ce qui, selon les critiques, a favorisé la propagation de la désinformation sur la plateforme.

Eliska Pirkova, analyste principale de la politique européenne à l'ONG Access Now : _"_Nous savons que l'équipe des droits de l'Homme de Twitter a été démantelée. Nous savons également que les équipes chargées de la confiance et de la sécurité ont été considérablement réduites, de même que les équipes chargées des politiques publiques dans l'Union européenne ou ailleurs. De ce point de vue, je pense que Twitter éprouve actuellement des difficultés à se conformer à toutes les exigences réglementaires émanant de l'Union européenne, y compris le code de conduite sur ces informations."

Le ministre français du Numérique, Jean Noël Barrot, a même menacé d'interdire Twitter si la plateforme refusait de se conformer à ces nouvelles règles

Mais pour Eliska Pirkova, cela pourrait créer un dangereux précédent en matière de censure : "Interdire une plateforme en ligne aussi importante serait très inquiétant, surtout du point de vue de la liberté d'expression et de l'accès à l'information. J'espère vraiment que la Commission peut encore mettre en place d'autres mesures réglementaires avant d'en arriver à une solution aussi extrême que l'interdiction de Twitter dans l'Union européenne."

Les entreprises qui ne se conforment pas à la loi sur les services numériques pourraient se voir infliger une amende représentant jusqu'à 6 % de leur chiffre d'affaires annuel global.

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