"Nous devons maintenant rétablir la confiance" avec l’UE

Le directeur de la City de Londres, Chris Hayward, interrogé par Shona Murray
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Par Shona Murray
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Le directeur de la City de Londres, Chris Hayward, appelle le Royaume-Uni et les 27 à avancer ensemble pour tourner la page du Brexit et répondre aux défis internationaux.

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En déplacement à Bruxelles, le directeur de la City de Londres, l'organisme de promotion du quartier financier de la capitale britannique, estime qu'il faut tirer un trait sur le Brexit et de renouer avec l'Union européenne.

Euronews :

Est-ce que les relations entre l’UE et le Royaume-Uni se rétablissent ?

Chris Hayward :

Je pense que le Premier ministre (Rishi) Sunak a adopté une approche très positive à l'égard de l'UE, tout comme le chancelier (ministre des Finances) Jeremy Hunt. Je pense donc que cette époque est révolue. Je parle d'un divorce douloureux. C'était un divorce douloureux, mais je pense que nous devons maintenant rétablir la confiance parce que les opportunités pour l'UE et le Royaume-Uni de faire du commerce ensemble, de travailler ensemble, l'emportent largement sur ces conflits.

Euronews :

Mais est-ce que c'est fini pour le Royaume-Uni ? L’inflation reste très forte et certains disent que c’est un résultat direct du Brexit ?

Chris Hayward :

Soyons clairs, certains des problèmes que vous avez évoqués sont communs à toute l'Europe. L'inflation élevée n'est pas propre au Royaume-Uni, pas plus que les taux d'intérêt élevés. Nous sommes tous affectés par les questions géopolitiques qui touchent nos économies à l'heure actuelle. La seule chose que nous devons faire au Royaume-Uni, et je pense que c'est aussi le cas dans l'Union européenne, c'est de stimuler la croissance économique. Nous n'avons pas eu beaucoup de croissance économique ces dernières années et nous devons la ramener dans le système. Et je pense que les pays de l'UE sont confrontés au même défi.

Euronews :

Mais cela ne signifie pas que le Royaume-Uni est mieux dans L’UE. Le Royaume-Uni est en bout de chaîne, ce n’est pas juste une question mondiale ?

Chris Hayward :

Je regrette de ne pas être dans le marché unique. Je pense que ce fut une erreur, et je penserai toujours que ce fut une erreur. Mais je pense que les opportunités qui s'offrent à nous aujourd'hui sont liées au fait que nous devons désormais être compétitifs sur la scène mondiale. Nous devons faire cavalier seul. Nous sommes capables de faire cavalier seul. Je pense que nous aurions mieux fait de rester au sein de l'UE, mais nous devons maintenant saisir les opportunités qui s'offrent à nous.

Euronews :

Être seul et avoir de la croissance, cela signifie-t-il qu'il faut réduire la réglementation, revoir le dumping social, ce genre de choses ?

Chris Hayward :

Tout d'abord, nous ne voulons pas déréglementer. Permettez-moi d'être tout à fait clair : une réglementation de qualité, une réglementation financière, est vraiment importante pour les investissements financiers en provenance du monde entier. C'est donc très important pour nous. La croissance passe par la croissance des investissements dans le pays. Cela stimule donc le secteur de la tech, par exemple.

Euronews :

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Le Brexit n’est peut-être pas fini pour certains, 62 % des Britanniques souhaiteraient rejoindre l'UE. Seriez-vous favorable à un second référendum ou à un débat ?

Chris Hayward :

Personnellement, non, je ne pense pas de mon vivant. Je pense que nous avons maintenant pris une décision. Il y a eu un référendum. Bien sûr, on peut toujours argumenter pour dire qu'il y a eu un revirement si nous recommencions. Maintenant, je pense que nous nous sommes fixés un cap, que nous devons suivre.

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