Environ 140 textes sont dans les tuyaux institutionnels de l’UE. Les eurodéputés vont essayer d’en valider le plus grand nombre avant la fin de la mandature et le lancement de la campagne pour les élections européennes qui auront lieu en juin.
Le Parlement européen va accélérer ses travaux pour clore le plus grand nombre de dossiers avant les élections européennes et donc la fin de cette mandature. Si le scrutin continental est prévu début juin, les tâches parlementaires prendront fin en avril. Il reste donc quatre mois aux eurodéputés pour voter plus de 140 textes.
L'hémicycle veut aussi intensifier les discussions avec le Conseil, l'institution qui représente les Etats membres, et se dit prêt à ajouter des sessions de votes.
"Il est vrai qu'il va y avoir des sessions plénières ici à Strasbourg avec beaucoup de sujets à voter. Normalement, ce que l'on peut faire, c'est ajouter une session de vote, par exemple l'après-midi, pour ne pas voter plus de deux ou trois heures d'affilée, pour que les députés restent concentrés", précise Jaume Duch, porte-parole du Parlement.
L’hémicycle devra se prononcer sur des textes majeurs comme le nouveau pacte sur la migration et l'asile, la loi sur l'intelligence artificielle ou encore les nouvelles règles budgétaires de l'UE. Certains estiment à Bruxelles que cette course parlementaire s'explique par la perspective de voir l'extrême droite progresser à l'issue des élections européennes ce qui pourrait représenter un obstacle pour l'adoption de ces propositions.
Toutefois, le co-président des Verts au Parlement voit dans les projets migratoires et environnementaux actuels une tentative dangereuse d'amadouer les populistes.
"Il y a encore beaucoup de dossiers du côté du Pacte vert, il y a aussi cet infâme pacte sur l'asile et l'immigration, sur lequel il y a un accord qui ne résoudra rien. Il s'agit d'un accord qui ne résoudra rien et qui suit les traces de la droite radicale, ce qui, à mon avis, est une grave erreur", prévient Philippe Lamberts.
"Si je regarde ce que mon groupe va faire d'ici la fin du mandat, je dirais qu'il va jouer la carte de la défense. Jouer la carte de la défense parce que, ce que je crois, c'est que la grande majorité est en train de mener l'Union européenne au désastre", poursuit-il.
Selon les derniers sondages, l'extrême droite pourrait remporter des sièges supplémentaires au Parlement européen à l'issue des élections ce qui affaiblirait la majorité actuelle constituée des chrétiens-démocrates, des sociaux-démocrates et des libéraux.