NewsletterNewslettersEventsÉvènementsPodcasts
Loader
Suivez-nous
PUBLICITÉ

En cas de réélection de Donald Trump, l'UE sera confrontée "à de multiples chocs politiques"

Donald Trump (au centre) lors de la convention du Parti républicain à Milwaukee
Donald Trump (au centre) lors de la convention du Parti républicain à Milwaukee Tous droits réservés Carolyn Kaster/Copyright 2024 The AP. All rights reserved.
Tous droits réservés Carolyn Kaster/Copyright 2024 The AP. All rights reserved.
Par Stefan Grobe
Publié le
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

La tentative d’assassinat de Donald Trump bouleverse la campagne pour l'élection présidentielle aux Etats-Unis. L’éventuel retour du candidat républicain à la Maison Blanche pourrait secouer les relations avec l’UE.

PUBLICITÉ

La tentative d'assassinat de Donald Trump en Pennsylvanie a provoqué une onde de choc dans les couloirs du pouvoir européen. Après cet attentat, le candidat républicain pour l'élection présidentielle américaine se dit plus confiant que jamais de revenir à la Maison Blanche.

Euronews a interrogé Majda Ruge, analyste au European Council on Foreign Relations, sur la signification d’une nouvelle présidence de Donald Trump.

Euronews :

Après la tentative d'assassinat, Donald Trump et Joe Biden ont appelé à l'unité. Combien de temps ce moment peut-il durer ?

Majda Ruge :

Le type d'unité que nous observons actuellement se situe plutôt au sein du Parti républicain, je dirais. Je pense que l'appel à l'unité de Trump est aussi une tactique très subtile et intelligente pour atteindre les électeurs indécis ou mécontents de Biden dans les "Swing States". Je ne m'attends donc pas à un virage soudain vers l'unité nationale, mais plutôt à une approche visant à unifier le Parti républicain et à atteindre les électeurs qui pourraient être utiles au président Trump.

Euronews :

Les dirigeants européens se sont préparés à une victoire de Donald Trump en novembre. Devront-ils intensifier leurs efforts maintenant ?

Majda Ruge :

Ils devront certainement le faire. Je pense que la question clé de ces préparatifs n'est pas de savoir s'ils doivent se préparer et intensifier leurs efforts, mais quand ils auraient dû commencer, et je pense qu'ils auraient dû commencer il y a longtemps, il y a au moins deux ans. Aujourd'hui, il est très clair que la politique étrangère des États-Unis changera radicalement si Trump est réélu, et que les Européens seront confrontés à de multiples chocs politiques en même temps, depuis le retrait potentiel de l'aide américaine à l'Ukraine jusqu'à la réduction radicale de la présence militaire américaine en Europe et de leur rôle au sein de l'OTAN, en passant par le protectionnisme commercial.

Euronews :

Qu'est-ce qui amènera un éventuel vice-président J.D. Vance à s'intéresser aux futures relations entre les États-Unis et l'Union européenne ?

Majda Ruge :

Si l'on examine son profil en matière de politique étrangère, on constate qu'il n'est pas très actif en tant que représentant du gouvernement, mais qu'il s'est fait entendre et qu'il a été actif en termes d'interviews, de déclarations et d'articles d'opinion. Il est très, très sceptique quant au soutien des États-Unis à l'Ukraine. Il pense que les riches nations européennes, et il a cité l'Allemagne à plusieurs reprises, sont responsables du financement et du paiement de cette guerre. C'est une sorte de modérateur dans l'âme, mais en fait, en matière de politique étrangère, il donne la priorité à la Chine et à Taïwan. Donc, je pense qu'une chose à laquelle nous pouvons nous attendre en tant qu'Européens, si Trump est élu, c'est que J.D. Vance, sa nomination en tant que vice-président va attirer de nombreux experts en politique étrangère dans l'écosystème républicain qui soutient depuis longtemps qu'un changement radical des ressources militaires et financières doit être fait de l'Europe et de l'Ukraine vers la Chine et Taïwan.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Tentative d'assassinat de Donald Trump : la cheffe du Secret Service Kimberly Cheatle démissionne

Etats-Unis : les démocrates font pression sur Biden pour qu'il réévalue sa candidature

J.D. Vance, colistier de Donald Trump, veut privilégier les travailleurs plutôt que Wall Street