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L'UE demande plus transparence sur les résultats de l'élection présidentielle au Venezuela

La réélection de Nicolas Maduro lors de l'élection présidentielle au Venezuela est contestée par l'opposition et les observateurs internationaux
La réélection de Nicolas Maduro lors de l'élection présidentielle au Venezuela est contestée par l'opposition et les observateurs internationaux Tous droits réservés Matias Delacroix/Copyright 2024 The AP. All rights reserved
Tous droits réservés Matias Delacroix/Copyright 2024 The AP. All rights reserved
Par Jorge Liboreiro
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Cet article a été initialement publié en anglais

Une déclaration commune de l'UE qui dénonce les "irrégularités" de l'élection présidentielle au Venezuela a été bloquée par la Hongrie, ce qui a conduit Josep Borrell à publier sa propre déclaration.

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L'Union européenne réclame une plus grande transparence sur les résultats de l’élection présidentielle de dimanche au Venezuela. Elle considère le scrutin comme "entaché de nombreuses failles et d'irrégularités".

Toutefois, les appels à de nouvelles sanctions sont "prématurés" à ce stade, estime un porte-parole de l’institution, insistant sur la nécessité de "trouver une issue à la crise politique".

"Les discussions entre les États membres se poursuivent. Nous sommes également engagés dans des interactions avec des partenaires, à la fois au niveau national, régional et international, afin d'évaluer l'ensemble du processus et de décider des prochaines étapes potentielles", ajoute le porte-parole.

"Mais toute discussion, toute décision concernant des sanctions est prise en toute confidentialité entre les États membres, et il est donc très prématuré d'en parler".

Le Conseil national électoral (CNE) au Venezuela, contrôlé par les alliés du gouvernement, a déclaré le président sortant Nicolás Maduro vainqueur de la course avec 51,2% des voix, suivi par Edmundo González, le candidat de l'opposition, avec 44,2%.

Edmundo González et son alliance politique, la Plate-forme unitaire, contestent cependant fermement les résultats. Ils estiment que les chiffres publiés par le CNE ne correspondent pas aux sondages d'opinion et aux estimations statistiques. L'opposition affirme avoir obtenu 73 % des feuilles de décompte qui montrent que son candidat a obtenu 3,5 millions de voix de plus que Nicolás Maduro.

"Nous avons entre les mains les feuilles de décompte qui démontrent notre victoire catégorique et mathématiquement irréversible", a assuré Edmundo González à ses partisans.

Alors que le scrutin ont été salué comme l'un des plus pacifiques de ces dernières années, la situation est devenue de plus en plus tendue, les manifestants sont descendus dans la rue et se sont opposés à la police. Les partisans de l'opposition considéraient l'élection de dimanche comme la chance la plus crédible de mettre fin à 25 ans de régime du parti unique.

Une voiture brûlée au lendemain d'une manifestation d'opposition au président Nicolás Maduro
Une voiture brûlée au lendemain d'une manifestation d'opposition au président Nicolás MaduroCristian Hernandez/Copyright 2024 The AP. All rights reserved

Nicolás Maduro a condamné cette manifestation en pointant du doigt les États-Unis. "On tente d'imposer au Venezuela un nouveau coup d'État de nature fasciste et contre-révolutionnaire", estime le président vénézuélien. "Nous connaissons déjà ce film".

Le veto de la Hongrie

L'un des points de discorde est le refus du CNE de publier les résultats détaillés de chaque bureau de vote, qui peuvent être utilisés pour recouper les chiffres nationaux.

Dans une déclaration faite lundi soir, Josep Borrell, le responsable de la politique étrangère de l'UE, a appelé le CNE à "faire preuve de la plus grande transparence dans le processus de compilation des résultats, y compris en accordant un accès immédiat aux registres de vote de chaque bureau de vote".

"Les résultats des élections n'ont pas été vérifiés et ne peuvent être considérés comme représentatifs de la volonté du peuple vénézuélien tant que tous les registres officiels des bureaux de vote n'ont pas été publiés et vérifiés", précise Josep Borrell.

"L'UE lance un appel au calme et demande instamment aux forces de sécurité de garantir le plein respect des droits de l'Homme, y compris le droit de se réunir pacifiquement".

La déclaration énumère une série d'"obstacles" et de "conditions inégales" dans le processus électoral, tels que les détentions arbitraires et l'intimidation des membres de l'opposition, les lacunes dans l'inscription des électeurs et l'accès déséquilibré aux médias.

Le texte devait être signé à l'origine par les 27 États membres, mais la Hongrie a bloqué l'initiative, a expliqué un fonctionnaire de l'UE au fait des discussions. Josep Borrell a donc décidé de publier la déclaration de son propre chef, au nom de l'UE.

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Une situation presque identique s'est produite le mois dernier, lorsque Budapest a empêché la publication d'une déclaration commune dénonçant l'interdiction des médias imposée par le Kremlin.

Ce veto annonce des moments difficiles pour tout futur effort en cas de nouvelles sanctions à l'encontre du régime de Nicolás Maduro. Les mesures actuelles de l'Union remontent à 2017 et comprennent l'interdiction d'exporter des armes et des équipements utilisés pour réprimer les manifestations, ainsi que la liste noire de 54 personnes accusées de porter atteinte à la démocratie et à l'État de droit au Venezuela.

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