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La limite de 100 ml pour les liquides rétablie dans tous les aéroports de l'UE à partir de septembre

Écran d'un poste de contrôle de sécurité dans un aéroport
Écran d'un poste de contrôle de sécurité dans un aéroport Tous droits réservés Eugene Hoshiko/Copyright 2020 The AP. All rights reserved
Tous droits réservés Eugene Hoshiko/Copyright 2020 The AP. All rights reserved
Par Pilar Montero Lopez
Publié le
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Cet article a été initialement publié en espagnol

Les scanners de dernière génération permettent aux passagers de transporter des appareils électroniques et des liquides sans restriction de quantité, mais la Commission européenne met en doute leur fiabilité et demande le rétablissement temporaire du modèle précédent.

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Le passage du contrôle de sécurité pour accéder à la porte d'embarquement peut être une partie fastidieuse d'un voyage en avion. Certains aéroports européens, comme celui de Milan, avaient réussi à l'accélérer grâce à l'installation de scanners de pointe, qui permettent aux passagers de transporter dans leurs bagages des appareils électroniques et des produits cosmétiques, quelle que soit leur quantité, sans avoir à les sortir. L'accueil positif de ces équipements n'a toutefois pas influencé la dernière mesure adoptée par l'UE, qui prévoit un retour à l'ancien modèle avec une limite de 100 millilitres.

Efficace mais insuffisant

La technologie C3 EDSCB, nom technique de ces scanners avancés, affiche des images tridimensionnelles à haute résolution du contenu des bagages à partir de tomographies (une technique d'imagerie). Ils peuvent facilement détecter des composants explosifs dans toutes sortes de cosmétiques, de liquides ou d'appareils électroniques. Le passager évite ainsi d'avoir à se soucier d'ouvrir ses valises ou à se débarrasser d'une partie de son contenu, avec le retard que cela implique, et n'a qu'à passer par le détecteur de métaux.

Leur efficacité a été remise en cause par un rapport technique que la Commission européenne a transmis en mai dernier à la Conférence européenne de l'aviation civile (ECAC). D'après le document, le logiciel de ces scanners ne peut garantir leur fiabilité pour les contenants dont le contenu est supérieur à 330 millilitres. Finalement, le 31 juillet, la Commission a annoncé la décision d'appliquer des restrictions "temporaires" à ces systèmes de détection d'explosifs C3 en tant que "mesure de précaution" jusqu'à ce que "certains problèmes techniques soient résolus", comme l'a rapporté un porte-parole de la Commission. Officiellement, cependant, "la Commission n'a pas changé d'avis sur la qualité de cette nouvelle génération de scanners et leurs performances n'ont pas été remises en question", a-t-il précisé.

En réalité, tous les aéroports fonctionnant jusqu'à présent avec le modèle C3 devront revenir au scanner à rayons X traditionnel, qui fonctionne dans la plupart des aéroports d'Europe et du monde, dont la technologie est insuffisante pour montrer en détail l'intérieur des objets et ainsi détecter les matières explosives dans les liquides.

Des pertes financières pour les aéroports

Comme l'a déjà précisé le Conseil international des aéroports (ACI) dans un communiqué, les scanners C3 sont "huit fois plus chers", avec des coûts de maintenance "quatre fois plus élevés", de sorte que les aéroports qui ont déjà investi dans ces scanners pour améliorer l'expérience des passagers "seront lourdement pénalisés, car les bénéfices associés à l'utilisation de cette technologie de pointe ne se matérialiseront guère".

Olivier Jankovec, directeur général de l'association, qui défend les intérêts commerciaux des aéroports, a précisé que "la sécurité n'est pas négociable, c'est l'une des principales priorités des aéroports européens. Par conséquent, tous les aéroports se conformeront pleinement à la nouvelle restriction. Toutefois, les aéroports qui ont été les premiers à adopter cette nouvelle technologie sont lourdement pénalisés, tant sur le plan opérationnel que financier (...) la décision d'imposer maintenant des restrictions significatives à son utilisation remet en question la confiance que l'industrie peut placer dans le système actuel de certification de l'UE pour les équipements de sûreté aérienne".

En ce qui concerne la réaction des utilisateurs, Euronews a interrogé plusieurs passagers à l'aéroport de Zaventem et a constaté que la plupart d'entre eux ont répondu qu'ils étaient habitués à ne pas voyager avec des liquides et à essayer de laisser les appareils électroniques à la maison, de sorte que ce changement de réglementation ne les affecterait pas trop. Ceux qui ont été confrontés aux scanners C3 de haute technologie ou aux scanners corporels avancés dans un aéroport ont toutefois reconnu une différence majeure dans la facilité d'accès aux portes d'embarquement.

Néanmoins, la réponse est unanime parmi le personnel des aéroports et les voyageurs : tout le monde veut commencer ses vacances le plus tôt possible et le plus facilement possible. C'est pourquoi ceux qui ont décidé de reporter leurs vacances en septembre doivent veiller à ce que leur crème solaire et leurs produits de beauté ne dépassent pas 100 millilitres s'ils ne veulent pas perdre plus de leur temps libre au contrôle de l'aéroport.

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