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Crise politique en France : réactions au rejet d'un gouvernement NFP par Emmanuel Macron

Emmanuel Macron relance un cycle de consultations en vue de la nomination d'un Premier ministre, fermant la porte à un gouvernement NFP.
Emmanuel Macron relance un cycle de consultations en vue de la nomination d'un Premier ministre, fermant la porte à un gouvernement NFP. Tous droits réservés Ludovic Marin, Pool via AP
Tous droits réservés Ludovic Marin, Pool via AP
Par Alexander KazakevichEuronews
Publié le Mis à jour
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Emmanuel Macron relance un cycle de consultations en vue de la nomination d'un Premier ministre, fermant la porte à un gouvernement issu du Nouveau Front populaire. "La rue doit répondre", réplique une partie de la gauche.

Dernières mises à jour :

  • La France insoumise appelle à manifester contre "le coup de force de Macron" le 7 septembre aux côtés des syndicats étudiants ;
  • Selon Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur démissionnaire, interrogé par BFM, le gouvernement du NFP ne tiendrait pas plus d'une journée. Il a insisté que le chef de l'État n'a pas écarté "ni les socialistes ni les communistes".
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La colère ne retombe pas à gauche, qui voit Matignon s’éloigner, après le rejet de la candidature de Lucie Castets et la décision présidentielle de reprendre un cycle de consultations avec les "responsables des partis politiques et des personnalités se distinguant par l'expérience du service de l'État et de la République". 

"Ce communiqué du président de la République était proprement lunaire", a commenté le patron du PS Olivier Faure sur le plateau des "4 Vérités" sur France 2 au lendemain de la décision d'Emmanuel Macron de balayer l'option d'un gouvernement Lucie Castets.

"Comment peut-on en arriver à un tel déni démocratique ?", a-t-il ajouté, en confirmant qu'il n'ira pas à l'Élysée, refusant d'être "complice d'une parodie de démocratie". Le chef des socialistes affirme ne pas souhaiter que les membres de son parti soient des "supplétifs d'un macronisme finissant".

Lucie Castets, candidate malheureuse à la primature, s'est dit en "colère" et a dénoncé "un déni de démocratie". Invitée de France Inter mardi matin, la nouvelle figure du NFP a déploré que "le président a attendu au moins un mois avant d'entamer ces discussions".

Selon elle, "la démocratie ne signifie rien aux yeux du président". "On ne retournera pas [à l'Élysée] s'il ne s'agit pas d'avancer pour trouver une solution pour sortir la France de son immobilisme actuel", a-t-elle ajouté.

"Censure, mobilisation, destitution"

À l'issue de l'annonce de l'Élysée, le chef de file des communistes, Fabien Roussel, a appelé à des mobilisations "devant les préfectures, dans les centres-villes". "Il va falloir qu’il y ait une grande mobilisation populaire", a-t-il déclaré en duplex sur BFM.

"Le communiqué d'Emmanuel Macron est une honte", a dénoncé sur X Marine Tondelier, la secrétaire nationale des Écologistes.

Les "insoumis" se joignent à des appels à manifester, proposant dans leur communiqué que "des marches pour le respect de la démocratie aient lieu".

Par ailleurs, LFI confirme son intention de présenter la motion de destitution du président de la République prévue par l'article 68 de la Constitution, procédure qui n’a jamais été votée sous la Vᵉ République et qui a peu de chances d'aboutir au vu de la composition des deux chambres du Parlement. Enfin, selon Jean-Luc Mélenchon, la censure d'un autre gouvernement que celui de Lucie Castets – nécessairement "de droite", selon le leader des "insoumis" – viendra, "le moment venu".

Le député "purgé" Hendrik Davi, ancien membre de LFI, non investi par son parti en juillet dernier, a dénoncé, lui aussi, un "déni de démocratie pure et simple", en affirmant que "la rue doit répondre".

L'ancien député macroniste Sacha Houliéestime que le président doit nommer un Premier ministre "issu des rangs" de la coalition de gauche, tout en soulignant que la non-participation des ministres LFI au gouvernement est "fondamentale".

La décision du chef de l'État d'écarter la nomination d'un gouvernement NFP a également suscité la colère de la presse de gauche.

Un jour sans fin ?

Plusieurs personnalités du camp central insistent, dans leur riposte aux dénonciations de la gauche, sur le fait qu'avec moins de 200 députés le NFP n'a pas de majorité stable pour gouverner, mais a surtout "une majorité absolue de censure" face à lui, ce qui selon les macronistes explique la poursuite des consultations.

Dans le communiqué diffusé par la présidence, il n'était pas précisé qui serait autour de la table pour un second round de discussions. Plus tard dans la soirée, AFP, citant une source dans l'entourage d'Emmanuel Macron, a fait savoir que La France insoumise, le Rassemblement national et Éric Ciotti ne seront pas conviés pour les nouvelles consultations.

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Plus tôt, toutes les quatre formations faisant partie du NFP ont déclaré qu’ils ne se rendraient désormais à l'Élysée "que pour travailler sur les modalités" d'une "cohabitation" entre le chef de l'État et un gouvernement Castets.

Des entretiens, probablement moins formels, devraient donc reprendre, dès mardi, avec des représentants du bloc central et de la droite.

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