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La "carte nationale" hongroise s'ouvre aux "travailleurs invités" russes : inquiétude des Baltes

Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán participe à une conférence de presse conjointe avec le président russe Vladimir Poutine en juillet.
Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán participe à une conférence de presse conjointe avec le président russe Vladimir Poutine en juillet. Tous droits réservés Alexander Zemlianichenko/Copyright 2024 The AP. All rights reserved.
Tous droits réservés Alexander Zemlianichenko/Copyright 2024 The AP. All rights reserved.
Par Euronews avec EBU
Publié le Mis à jour
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Le dispositif hongrois de "carte nationale d'immigration" a été assoupli pour inclure les ressortissants de la Russie et du Bélarus, malgré les avertissements de l'UE.

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Les pays nordiques et baltes ont exprimé leur inquiétude face à l'assouplissement des règles d'entrée en Hongrie pour les ressortissants de la Russie et du Bélarus.

Le système hongrois de "carte nationale d'immigration" permet aux travailleurs étrangers de rester dans le pays pendant au moins deux ans et peut ouvrir la voie à une résidence permanente.

La Hongrie a étendu ce programme - initialement réservé aux ressortissants serbes et ukrainiens - à d'autres pays candidats à l'adhésion à l'UE, à savoir la Bosnie-Herzégovine, le Monténégro, la Macédoine du Nord et la Moldavie, ainsi qu'au Bélarus et à la Russie.

"Un risque sérieux pour la sécurité"

Dans une lettre adressée à la commissaire européenne chargée des Affaires intérieures, Ylva Johansson, les ministres des Affaires étrangères et de l'Intérieur des États baltes et nordiques ont déclaré que les récentes actions de la Hongrie "pourraient constituer un risque sérieux pour la sécurité".

Lors d'une conférence de presse commune à Adutiškis, les ministres des Affaires étrangères de Lettonie et de Lituanie ont fait part de leurs préoccupations.

Les ministres des Affaires étrangères de Lettonie et de Lituanie, Baiba Braze et Gabrielius Landsbergis, se rencontrent dans la ville lituanienne d'Adutiškis.
Les ministres des Affaires étrangères de Lettonie et de Lituanie, Baiba Braze et Gabrielius Landsbergis, se rencontrent dans la ville lituanienne d'Adutiškis.EBU

"La zone libre de Schengen n'a jamais été ouverte aux diplomates russes aux intentions hostiles, ni aux violations potentielles de la sécurité par certains pays", affirme Baiba Braze, ministre lettonne des Affaires étrangères.

"C'est pourquoi nous considérons que ces changements représentent un risque sécuritaire important. Les ministres nordiques et baltes ont rédigé une lettre conjointe et nous attendons actuellement l'évaluation de la Commission sur les complications juridiques liées à la récente décision hongroise, son impact sur la sécurité, sur la coopération, entre autres", ajoute-t-elle.

Gabrielius Landsbergis, ministre lituanien des Affaires étrangères, connu pour sa ligne "dure" vis-à-vis des Russes, s'est fait l'écho des propos de Baiba Braze.

"Il s'agit d'une situation unique. Schengen est fondé sur la confiance. Nous sommes convaincus que les autres feront la même chose que nous. Si cette confiance est rompue ou risque de l'être, nous devons chercher des moyens de rétablir l'équilibre dans l'espace Schengen", affirme-t-il.

"Les dispositions actuelles prévoient des mesures supplémentaires, telles que des contrôles plus stricts des personnes entrant par la frontière extérieure de l'UE. Mais cela doit être évalué par la Commission européenne et par l'Union de Schengen", ajoute Gabrielius Landsbergis.

La Hongrie balaye les inquiétudes

Le gouvernement hongrois rejette les craintes selon lesquelles l'assouplissement de son système de visas nuira à la sécurité de l'espace libre de Schengen.

Dans une lettre partagée par le ministre hongrois des Affaires européennes sur le réseau social X, le ministre hongrois de l'Intérieur, Sándor Pintér, affirme que le système de carte nationale sera toujours délivré "conformément au cadre réglementaire de l'UE et en tenant dûment compte des risques de sécurité encourus".

"La Hongrie continue d'accorder une grande importance à la protection de sa sécurité nationale et à la sécurité de l'espace Schengen dans son ensemble", ajoute-t-il.

Le gouvernement hongrois affirme que les demandeurs russes et biélorusses seront soumis au même processus de sélection rigoureux que pour les autres permis, soulignant que la Commission n'a jamais exprimé de préoccupations concernant les processus actuellement en place.

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