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Pedro Sánchez clôture sa tournée en Afrique centrée sur la migration

Pedro Sánchez et Mohamed Ould Ghazouani en Mauritanie.
Pedro Sánchez et Mohamed Ould Ghazouani en Mauritanie. Tous droits réservés Mauritanian Presidency/Copyright 2024 The AP. All rights reserved
Tous droits réservés Mauritanian Presidency/Copyright 2024 The AP. All rights reserved
Par Aida Sanchez Alonso
Publié le Mis à jour
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Cet article a été initialement publié en espagnol

Lors de la dernière étape, au Sénégal, le Premier ministre espagnol a estimé qu'il était "essentiel" de renvoyer les migrants qui entrent illégalement dans le pays.

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Le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, termine sa tournée dans trois pays africains : la Mauritanie, la Gambie et le Sénégal, qui a débuté mardi dernier. Au cours de cette tournée, M. Sánchez a plaidé en faveur de l'augmentation des canaux de migration légale, dans ce que l'on appelle la migration circulaire, mais aussi en faveur du retour des migrants.

Selon Sara Prestianni d'Euromed Rights, l'une des causes de l'augmentation des arrivées aux îles Canaries est la signature récente d'accords par la Commission européenne avec plusieurs pays méditerranéens. Par exemple, la Tunisie, où le nombre de personnes commençant leur voyage aurait été réduit.

"Pour des raisons politiques, les milices libyennes et le gouvernement tunisien se sont engagés à intercepter et à renvoyer les migrants en violation des droits de l'homme", explique M. Prestianni. "Si nous considérons la région méditerranéenne dans son ensemble, nous pouvons voir que l'augmentation dans les îles Canaries signifie également une augmentation des interceptions à d'autres points d'entrée en Europe", ajoute-t-il.

Pour enrayer la crise des arrivées, M. Sánchez envisage notamment de promouvoir ce que l'on appelle la migration circulaire, c'est-à-dire l'embauche de travailleurs étrangers dans leur pays d'origine, où ils retourneront par la suite.

Le Maroc et le Sénégal ont déjà conclu un accord similaire avec l'Espagne, qui est actuellement étendu à la Gambie et à la Mauritanie. Les ONG apprécient le message positif de M. Sánchez sur l'immigration, même si elles mettent en garde contre les risques : "Lorsque nous parlons de migration circulaire ou de canaux légaux, il s'agit principalement de travailleurs saisonniers. Les travailleurs saisonniers, nous les connaissons bien quand nous pensons à Huelva, mais aussi aux Pouilles ou à la Calabre dans le sud de l'Europe, et ils sont souvent synonymes d'exploitation", souligne M. Prestianni.

Une route dangereuse

La route des Canaries est celle où le trafic a le plus augmenté au cours des premiers mois de 2024 dans le sud de l'Europe, avec 154 % d'arrivées supplémentaires, selon les données de Frontex. Elle est également considérée comme très dangereuse. Le voyage depuis la Gambie ou le Sénégal peut durer plusieurs jours et est soumis aux forts courants de l'Atlantique.

L'arrivée de ces bateaux a provoqué une crise dans les îles Canaries, et l'un des objectifs de M. Sánchez était de trouver une solution. Il est question, par exemple, d'un système de répartition des migrants mineurs entre les différentes régions espagnoles, similaire au système de solidarité européen : "Toutes les régions autonomes d'Espagne devraient mettre en place un système de solidarité envers les îles Canaries, Ceuta et Melilla, qui sont responsables de la gestion des flux migratoires, en particulier lorsqu'il s'agit de mineurs non accompagnés", explique Juan Fernando López Aguilar, eurodéputé S&D pour les îles Canaries.

Pour l'instant, une visite de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, aux îles Canaries, comme elle l'a fait sur l'île italienne de Lampedusa, n'est pas prévue. Bien que son équipe reconnaisse qu'elle n'en exclut pas la possibilité.

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