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Michel Barnier promet de "dire la vérité aux Français"

Passation de pouvoir entre Gabrilel Attal et Michel Barnier nommé Premier ministre par Emmanuel Macron, jeudi 5 septembre.
Passation de pouvoir entre Gabrilel Attal et Michel Barnier nommé Premier ministre par Emmanuel Macron, jeudi 5 septembre. Tous droits réservés (Stephane de Sakutin/Pool Photo via AP)
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Par euronews
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Nommé ce jeudi Premier ministre, Michel Barnier doit désormais former un nouveau gouvernement et éviter la censure devant une Assemblée nationale on ne peut plus fragmentée.

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Après plus de 50 jours sans gouvernement de plein exercice, la France tient enfin son nouveau Premier ministre en la personne de Michel Barnier, 73 ans. L'ancien ministre et commissaire européen a été nommé ce jeudi par Emmanuel Macron.

Dans le communiqué publié par l'Elysée, le chef de l'Etat a demandé à Michel Barnier de "constituer un gouvernement de rassemblement au service du pays".

En fin de journée, le Premier ministre sortant Gabriel Attal a reçu le nouveau locataire de Matignon pour la traditionnelle cérémonie de passation de pouvoir.

Michel Barnier a promis "des changements et des ruptures" affichant sa volonté de "davantage agir que parler" et de "dire la vérité" sur "la dette financière et écologique".

"Il s'agira de répondre, autant que nous le pourrons, aux défis, aux colères, aux souffrances, au sentiment d'abandon, d'injustice", a déclaré M. Barnier, disant vouloir "trouver des solutions avec tous ceux qui voudront résoudre les difficultés nombreuses et profondes du pays".

Michel Barnier a promis "beaucoup d'écoute" et "du respect à l'égard de toutes les forces politiques qui sont représentées" au Parlement, sans exclure donc le Rassemblement national qui détient les clés d'une éventuelle censure de son gouvernement.

Répondant à Gabriel Attal, il a assuré que "l'école restera la priorité du gouvernement", avant d'évoquer ses autres chantiers principaux : "l'accès aux services publics", "la sécurité au quotidien", "la maîtrise de l'immigration", ainsi que le travail et le pouvoir d'achat.

Après avoir ironisé sur son jeune prédécesseur qui venait de lui "donner des enseignements" sur son passage à Matignon qui "n'a duré que huit mois", il a indiqué vouloir "reprendre" certains des "projets de loi restés en suspens" et y "ajouter (sa) propre valeur ajoutée".

Le nouveau Premier ministre dispose d’une large expérience politique, l’un des critères visiblement recherchés par le chef de l’État dans sa quête d’un nom pour Matignon. Élu député de Savoie pour la première fois en 1978, il occupe son premier portefeuille ministériel en 1993, à l’Environnement. Puis trois fois de plus sous les présidences de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy, aux Affaires européennes, aux Affaires étrangères, puis à l’Agriculture et à la pêche.

Michel Barnier a également été deux fois commissaire européen, et finalement, entre 2016 et 2021, négociateur de la sortie de la Grande-Bretagne de l’UE, le Brexit.

Le dirigeant des Républicains Laurent Wauquiez a rapidement félicité Michel Barnier, issu du même parti, pour sa nomination à Matignon, assurant qu'il avait "tous les atouts pour réussir dans cette difficile mission qui lui est confiée".

"C'est un homme d'une grande qualité", a-ti-il affirmé sur X, sans préciser si sa formation, qui compte 47 députés à l'Assemblée, restait sur sa position de ne pas entrer au gouvernement. 

La gauche vent debout contre cette nomination

Alors que l’Élysée avait refusé de confirmer ou démentir qu’il avait été reçu ce mercredi par Emmanuel Macron, Le Parisien a affirmé que l’ancien négociateur du Brexit pour l’UE avait bien dîné à l’Élysée hier soir en vue de sa nomination à Matignon.

Décrit comme "très apprécié des députés de droite sans que ce soit un irritant à gauche", la nomination du Républicain a été immédiatement critiquée par des figures du Nouveau Front populaire.

Marine Tondelier évoque un "vrai scandale", quand Jean-Luc Mélenchon parle d'un Premier ministre nommé avec "la permission, et peut-être même sur la suggestion du RN". Fabien Roussel (Parti communiste) a dénoncé sur X un "bras d'honneur aux Français".

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Le Parti Socialiste a annoncé dans l'après-midi qu'il censurera Michel Barnier à l’Assemblée nationale.

Quant à Marine Le Pen, elle a salué en revanche, une nomination qui correspond aux "critères" demandés, tout réaffirmant que le RN ne participera pas au gouvernement de Michel Barnier.

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