Michel Barnier raconte les coulisses des négociations du Brexit dans un journal intime

Michel Barnier raconte les coulisses des négociations du Brexit dans un journal intime
Tous droits réservés Virginia Mayo/Copyright 2018 The Associated Press. All rights reserved.
Tous droits réservés Virginia Mayo/Copyright 2018 The Associated Press. All rights reserved.
Par euronews avec AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Promettant d'en rester aux faits, le Français de 70 ans raconte au jour le jour la négociation de deux traités historiques, celui du divorce avec Londres et celui sur la future relation UE-Royaume-Uni, où il a dû faire face à deux Premiers ministres et plusieurs négociateurs britanniques.

PUBLICITÉ

Il était au cœur des négociations de divorce entre le Royaume-Uni et l'Union européenne, il passe désormais aux confidences. Dans un livre, Michel Barnier raconte les coulisses, les hauts et les bas, de quatre ans et demi de négociations. Un ouvrage intitulé "La grande illusion" en référence au Brexit. Le ton est donné.

Le problème initial du Royaume-Uni, dit-il, est qu'il se "parlait à lui-même"."Ils ont sous-estimé la complexité juridique de ce divorce, ainsi que ses conséquences."

L'ex-négociateur en chef de l'Union européenne révèle aussi ce qu'il pense des deux Premiers ministres britanniques qu'il a côtoyés. A Theresa May, il dit vouer un profond respect. 

Michel Barnier décrit l'ex-Première ministre comme "directe, déterminée" mais ellese trouvait _"_au milieu de beaucoup d'hommes qui jouent leur carte personnelle plutôt que l'avenir du pays".

Plutôt respectueux de ses interlocuteurs britanniques, le Français peut de temps à autre avoir une formule plus acerbe, comme lors de cette rencontre avec le chantre du Brexit, Nigel Farage, _"aussi cordial et doux en privé qu'il peut être violent et démagogue en public"._L'actuel Premier ministre Boris Johnson ? "Il avance comme un bulldozer", écrit Michel Barnier.

L'ancien ministre français - sous les présidences Mitterrand, Chirac et Sarkozy- n'est pas tendre non plus avec Martin Selmayr, le bras droit de l'ex-président de la Commission Jean-Claude Juncker, accusé d'avoir fait fuiter des infos à la presse, de lui avoir mis la pression et d'avoir discuté en douce avec les Britanniques.

Michel Barnier raconte aussi les "écrans de fumée" britanniques, comme cet ultime coup de bluff dans les derniers jours de la négociation commerciale : une proposition sur la pêche "truffée de pièges, de faux compromis et de retours en arrière", que les équipes européennes s'efforceront de décortiquer jusqu'à "épuisement".

Maintenant que son travail à Bruxelles est terminé, Michel Barnier laisse planer le doute quant à une éventuelle candidature à la présidentielle française de 2022. C'est à l'automne qu'il fera connaître sa décision. A l'issue de 530 pages, il lance un appel sous forme d'indice : "Ensemble, posons les bases d'une nouvelle prospérité (...) Notre travail commence par la France."

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

UE : le système de récompense de TikTok Lite menacé d'être suspendu

Elections européennes, la campagne électorale s'ouvre officiellement en Italie

Géorgie : 20 000 personnes contre la "loi russe"