Ce mercredi, les dirigeants du G7 se sont entretenus pour parler de l'aggravation de la crise au Moyen-Orient.
Ils ont principalement appelé à une cessation des hostilités notamment le long de la frontière entre Israël et le Liban.
De son côté, La FINUL, a déclaré que sa mission de maintien de la paix allait se poursuivre malgré les combats et l'opération terrestre israélienne,
Elle a souligné que cette incursion constitue d'ailleurs une violation de la souveraineté libanaise et de la résolution 1701 du conseil de sécurité.
Jusqu'à présent, les efforts diplomatiques visant à apaiser les tensions n'ont pas abouti à des résultats concrets.
Nous avons recontré L'ancien ambassadeur de l'UE en Arabie saoudite et dans les pays du Golfe, Luigi Narbone,
Il estime que les États membres du G7 paient le prix de leurs divisions.
"Nous ne devons pas sous-estimer le fait que, notamment dans les régions du sud du monde, l'Europe est perçue comme ayant adopté une politique de deux poids deux mesures. D'une part, la condamnation de la Russie de Poutine et d'autre part, une attitude ambivalente à l'égard d'Israël et du conflit au Moyen-Orient. Ce double standard est très préjudiciable à la crédibilité de l'Union européenne et à la défense des valeurs fondamentales" explique-t-il.
Une guerre régionale étendue aurait des conséquences pour le continent européen, qui doit dans le même temps, faire face au conflit ukrainien.
"Le manque de stabilité dans la région pourrait affecter le rôle de la Russie en Syrie et avoir des répercussions sur l'économie. La résolution de la crise est cruciale pour l'Europe et elle est directement liée aux flux migratoires de personnes fuyant les zones de guerre de la région."
La diplomatie comme seule bouée de sauvetage ?
De nombreux pays continuent de croire qu'une solution diplomatique pour mettre fin au conflit est encore possible. Mais la récente attaque de missile de l'Iran sur Israël a gelé les discussions et douché les espoirs, dans l'attente de la riposte du gouvernement de Benjamin Netanyahu.
Le gouvernement italien, qui assure la présidence du G7, souhaite que le Conseil de sécurité des Nations unies envisage de renforcer le mandat de la FINUL, en étendant ses pouvoirs et ses responsabilités.
La résolution 1701 du Conseil de sécurité adoptée en août 2006 et les suivantes appelaient à la fin des hostilités, au retrait du Hezbollah au nord du fleuve Litani, et au transfert des responsabilités sécuritaires aux Forces armées libanaises.
Mais avec le temps et les accrochages nombreux, le Hezbollah a repris possession de territoires proches de la frontière, d'où les miliciens tirent notamment des roquettes sur Israël régulièrement.
Le ministre des Affaires étrangère, Antonio Tajani a proposé d'étendre les sites, et de créer une nouvelle zone tampon "là où le Hezbollah n'est plus là".