Newsletter Newsletters Events Évènements Podcasts Vidéos Africanews
Loader
Suivez-nous
Publicité

Les dirigeants du MED9 s'engagent à soutenir l'armée libanaise

Les dirigeants du MED9 s'expriment lors d'une conférence de presse commune à Larnaca, 23 septembre 2024
Les dirigeants du MED9 s'expriment lors d'une conférence de presse commune à Larnaca, 23 septembre 2024 Tous droits réservés  Petros Karadjias/Copyright 2024 The AP. All rights reserved
Tous droits réservés Petros Karadjias/Copyright 2024 The AP. All rights reserved
Par Euronews avec AP
Publié le
Partager cet article Discussion
Partager cet article Close Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article : Copy to clipboard Lien copié

Les dirigeants de neuf pays du sud de l'Union européenne se sont engagés vendredi à soutenir les forces armées libanaises pour qu'elles reprennent le contrôle du sud du pays, dans l'espoir de ramener la paix dans une région en proie à de violents combats entre Israël.

PUBLICITÉ

Changement de cap des Européens ou déclaration d'intention ? Face à l'escalade militaire au Liban, les dirigeants de neuf pays du sud de l'Union européenne se disent désormais prêts à soutenir les forces armées libanaises pour reprendre le contrôle du sud du pays afin de ramener la paix dans une région en proie à de violents combats entre Israël et le groupe militant Hezbollah pro-iranien.

Dans une déclaration commune, les dirigeants du groupe MED9 (Italie, Espagne, France, Grèce, Malte, Chypre, Slovénie, Portugal et Croatie) ont indiqué qu'ils "continueraient à plaider en faveur d'un soutien accru au Liban et à son peuple, notamment aux forces armées libanaises qui sont appelées à jouer un rôle stabilisateur essentiel".

"La situation au Moyen-Orient est extrêmement alarmante", indique la déclaration.

"À la lumière des répercussions du conflit de Gaza sur l'ensemble de la région, nous exprimons notre extrême préoccupation face à l'escalade de la confrontation militaire entre Israël et le Hezbollah."

Le président français Emmanuel Macron a déclaré lors d'une conférence de presse que le retour des forces armées libanaises au Sud-Liban et la restauration de la souveraineté libanaise "sont essentiels à sa paix et à sa stabilité."

"Nous avons rappelé la nécessité d'un cessez-le-feu, et ce cessez-le-feu est essentiel à la fois à Gaza et au Liban. Nous en avons besoin maintenant, pour nos otages, pour les populations civiles qui sont victimes de la violence, et pour éviter une contamination régionale qui menace la stabilité de toute la région et au-delà", a souligné le chef de l'Etat français.

Emmanuel Macron n'a toutefois pas précisé la forme que prendrait ce soutien, mais il a indiqué qu'une conférence, organisée à Paris le 24 octobre prochain, viserait à accélérer les livraisons d'aide au Liban, alors que la crise humanitaire menace, tout en contribuant à renforcer les forces militaires et de sécurité intérieure du pays.

Avant la conférence, le Français et la Première ministre italienne Giorgia Meloni ont déclaré qu'une réunion des ministres de la défense du G7 examinerait également les moyens d'aider l'armée libanaise à pénétrer dans le sud du pays.

Des secouristes recherchent des victimes sur le site d'une frappe aérienne israélienne sur Beyrouth, le 11 octobre 2024.
Des secouristes recherchent des victimes sur le site d'une frappe aérienne israélienne sur Beyrouth, le 11 octobre 2024. AP Photo

Escalade de la violence

Israël et le Hezbollah échangent presque quotidiennement des tirs transfrontaliers depuis le début de la guerre à Gaza en octobre dernier. Mais ces dernières semaines, la violence s'est considérablement intensifiée.

Israël a mené des frappes de plus en plus lourdes dans des régions du Liban éloignées de la frontière méridionale, y compris la capitale Beyrouth, et a lancé une offensive terrestre dans le pays à la fin du mois de septembre.

On estime à 15 000 le nombre de soldats israéliens opérant au Liban.

Le Hezbollah a quant à lui étendu ses tirs de roquettes à des zones plus peuplées à l'intérieur d'Israël, faisant peu de victimes mais perturbant la vie quotidienne.

Ces frappes réciproques ont entraîné le déplacement de dizaines de milliers de personnes de part et d'autre de la frontière.

Le soutien déclaré des dirigeants européens aux forces armées libanaises intervient alors que le secrétaire d'État américain Antony Blinken s'est entretenu avec ses homologues saoudien, qatari et français sur la manière dont l'élection d'un nouveau président libanais pourrait réduire les tensions au Moyen-Orient en incitant le Hezbollah à éloigner ses forces de la frontière septentrionale d'Israël.

Un casque bleu espagnol de la FINUL dans une tour d'observation du village libanais d'Abbassiyeh, le 10 janvier 2024.
Un casque bleu espagnol de la FINUL dans une tour d'observation du village libanais d'Abbassiyeh, le 10 janvier 2024. AP Photo

Giorgia Meloni et le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez se sont joints à Emmanuel Macron pour condamner ce que le président français a appelé le "ciblage délibéré" par Israël de soldats de la FINUL, une force de maintien de la paix de l'ONU au Sud-Liban.

Des sources de l'ONU ont déclaré que les troupes israéliennes avaient ouvert le feu sur trois positions tenues par des soldats de la paix de l'ONU dans le sud du Liban jeudi.

La France, l'Espagne et l'Italie fournissent toutes des troupes à la FINUL.

"Je ne peux pas éviter de revenir en arrière et de condamner ce qui s'est passé. C'est inacceptable. Cela viole les dispositions de la résolution 1701 des Nations unies. Le gouvernement italien, comme vous le savez, a vivement protesté auprès des autorités israéliennes", a déclaré la cheffe du gouvernement italien.

De leur côté, Pedro Sánchez et son homologue slovène Robert Golob ont tous deux soutenu l'appel de de la France en faveur d'une suspension des livraisons d'armes à Israël, qu'ils considèrent comme un moyen efficace de désamorcer les guerres au Liban et à Gaza.

"Nous n'avons pas vendu d'armes à Israël depuis le début de cette guerre", a rappelé le chef du gouvernement espagnol, mais "la logique est simple : sans armes, il n'y a pas de guerre."

Migration irrégulière

Le président chypriote, Nikos Christodoulides, qui a accueilli la réunion du MED9, a déclaré que les dirigeants avaient également discuté de l'immigration clandestine, dont il a rappelé qu'elle devait être traitée à la source, c'est-à-dire dans les pays d'origine des migrants ou dans ceux par lesquels ils transitent.

M. Christodoulides a déclaré qu'il évoquerait avec les autres dirigeants de l'UE à Bruxelles les moyens de "créer les conditions" en Syrie - en collaboration avec l'Agence des Nations unies pour les réfugiés et d'autres partenaires internationaux - qui permettraient le retour des réfugiés syriens dans leur pays.

Accéder aux raccourcis d'accessibilité
Partager cet article Discussion

À découvrir également

Un cinquième Casque bleu a été blessé au Sud-Liban

Deux nouveaux Casques bleus de la FINUL blessés par une frappe israélienne

Un haut responsable du Hezbollah "éliminé" selon l'armée israélienne