Les dirigeants européens ont également débattu des réponses possibles aux "attaques hybrides" menées par la Russie et le Bélarus, qui ont orchestré le déplacement de nombreux migrants aux frontières de la Finlande et de la Pologne.
Après un long sommet à Bruxelles, les dirigeants de l'Union européenne se sont finalement mis d'accord pour confier le renvoi des migrants ayant vu leur demande d'asile rejetée à des pays extérieurs à l'UE.
Les pays européens souhaitent dans un premier temps se concentrer sur l'expulsion des migrants dont la demande d'asile a été rejetée.
Ces propositions controversées représentent un tournant majeur pour la politique migratoire européenne.
"Aujourd'hui, nous constatons que parmi les personnes qui n'ont pas le droit de rester dans l'Union européenne, seules 20 % de celles qui ont fait l'objet d'une décision de retour sont renvoyées dans leur pays d'origine", déclare Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne.
Mieux répondre à l'instrumentalisation de la migration par la Russie et le Bélarus
Les dirigeants européens ont également débattu des réponses possibles aux "attaques hybrides" menées par la Russie et le Bélarus, qui ont orchestré le déplacement de nombreux migrants aux frontières de la Finlande et, plus récemment, de la Pologne.
Le Premier ministre polonais Donald Tusk a récemment suspendu le droit d'asile pour les migrants clandestins entrant dans le pays depuis le Bélarus, deux ans après la construction d'une barrière frontalière entre les deux pays.
"La pression que subit la Pologne aux frontières orientales est une situation totalement différente. Avant la Pologne, c'était la Finlande et les États baltes", déclare Ursula von der Leyen. "Ce que nous voyons, c'est que Poutine et Loukachenko exercent une pression sur nous et tentent de porter atteinte à notre sécurité et à notre intégrité territoriale".
"Il s'agit d'attaques hybrides menées par des acteurs étatiques. C'est pourquoi la Pologne et les autres États membres doivent être en mesure de protéger leur union contre ces attaques hybrides", ajoute la présidente de la Commission.
Si cette décision représente un changement clair de direction pour la politique de l'UE, des questions persistent : comment fonctionneront les centres de retour des migrants et comment les droits fondamentaux de ces derniers seront-ils assurés après leur renvoi vers des pays tiers ?