Les inondations massives de cette semaine, qui ont fait 207 morts à ce jour, ont suscité une vague de solidarité dans tout le pays, des milliers de personnes participant aux opérations de nettoyage dans les zones les plus touchées.
En Espagne, les bénévoles ont commencé à quitter certaines des zones les plus touchées par les inondations.
Des milliers de volontaires ont participé aux opérations de nettoyage après ce que le gouvernement espagnol qualifie de plus grande catastrophe naturelle de l’histoire récente du pays.
Les inondations, qui ont fait 207 morts à ce jour, ont suscité une vague de solidarité dans tout le pays. Des milliers de personnes se sont rendues dans les zones sinistrées, transportant de l'eau, des produits de première nécessité, des pelles et des balais pour déblayer la boue.
Les bénévoles sont si nombreux que les autorités leur ont demandé de limiter leur déplacement sur les routes pour ne pas entraver le passage des services d'urgence.
Le chef du gouvernement espagnol Pedro Sánchez a annoncé samedi le déploiement imminent de 5 000 soldats et 5 000 policiers supplémentaires dans la région de Valence, où de nouvelles pluies torrentielles sont attendues dimanche.
Cette semaine, des pluies torrentielles et des tempêtes de grêle ont provoqué des inondations dans de nombreuses régions de l'est et du sud de l'Espagne.
202 décès ont été confirmés dans la seule région de Valence. Deux autres personnes ont été retrouvées mortes dans la région voisine de Castille-La Manche et une dans le sud de l'Andalousie.
De nombreuses personnes sont toujours portées disparues et le bilan risque de s'alourdir dans les jours à venir car certaines zones touchées par les inondations sont encore inaccessibles, affirment les autorités.
Les Espagnols sinistrés demandent plus de soutien de la part des autorités
Près de 2000 soldats ont été déployés pour aider les secouristes locaux à rechercher des corps et des survivants et à fournir de l'aide, a déclaré la ministre espagnole de la Défense, Margarita Robles, à la chaîne de télévision publique TVE.
D'autres soldats devraient se joindre aux efforts de sauvetage et d'aide demain, car "il reste encore beaucoup à faire", ajoute-t-elle.
Alors que la police et les secouristes poursuivent la recherche des corps, les autorités semblent dépassées par l'ampleur de la catastrophe et les survivants comptent sur l'aide des volontaires, qui ont été nombreux à répondre à l'appel.
Cette situation a suscité la colère de nombreuses personnes vivant dans les zones sinistrées, qui estiment ne pas avoir été suffisamment soutenues par les autorités locales et les services d'urgence.
La population a-t-elle été prévenue à temps ?
Le bilan humain considérable de ces inondations suscite des interrogations en Europe, l'Espagne étant connue pour exceller en matière de sécurité publique.
Certains législateurs de l'opposition accusent le gouvernement espagnol d'avoir tardé à avertir la population et à déployer des équipes de secours. En réponse, le ministère espagnol de l'Intérieur a précisé dans un communiqué que les autorités régionales étaient responsables des mesures de protection civile.
Dans des interviews accordées à des chaînes de télévision espagnoles et dans des messages publiés sur les réseaux sociaux cette semaine, des habitants de la région de Valence ont mis en cause le manque de préparation des autorités locales.
Le gouvernement régional a été critiqué pour n'avoir envoyé des alertes aux inondations sur les téléphones portables des habitants qu'à 20 heures, mardi, alors que plusieurs villes et villages étaient déjà inondés depuis des heures.
Le service météorologique national AEMET a émis vendredi de nouvelles alertes orange aux précipitations pour les régions de Valence et de Castellón.
Même si les pluies ne devraient pas être aussi abondantes que celles de mardi et mercredi, les météorologues avertissent que le risque d'inondation est bien réel, le sol étant déjà saturé d'eau.