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Pour Thierry Breton, l'Europe ne s'est pas assez préparée à la victoire de Donald Trump

Thierry Breton
Thierry Breton Tous droits réservés  Copyright Virginia Mayo/Copyright 2024 The AP
Tous droits réservés Copyright Virginia Mayo/Copyright 2024 The AP
Par Maia de la Baume
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L'ancien commissaire européen estime par ailleurs que le Premier ministre hongrois Viktor Orbán deviendra le contact privilégié du nouveau président américain en Europe.

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L'UE aurait dû être mieux préparée au retour de Donald Trump à la Maison Blanche et Viktor Orbán pourrait être le contact privilégié du nouveau président américain en Europe, affirme Thierry Breton, l'ancien commissaire européen au Marché intérieur de l'UE.

"Je ne pense pas que l'Europe ait été aussi préparée qu'elle aurait dû l'être", a-t-il déclaré lors d'une interview accordée au podcast Radio Schuman d'Euronews, mentionnant "l'ampleur" de la victoire de Donald Trump lors de l'élection de cette semaine. "Donc, oui, nous devons être préparés. Et nous n'avons pas une seconde à perdre".

Euronews s'est entretenu avec Thierry Breton alors que les dirigeants du continent se rassemblent à Budapest pour le sommet de la Communauté politique européenne, où l'élection de Donald Trump sera au centre des débats.

L'ancien président américain a officiellement remporté un second mandat mercredi matin, après une campagne houleuse contre le président Joe Biden puis contre la vice-présidente Kamala Harris.

Au cours de sa campagne, Donald Trump a promis de mettre fin à la guerre en Ukraine "en 24 heures" et d'imposer des droits de douane généralisés sur toutes les importations aux États-Unis.

Viktor Orbán pourrait de nouveau être le contact privilégié de Donald Trump en Europe

Thierry Breton a également précisé que le Premier ministre hongrois Viktor Orbán pourrait être le principal interlocuteur du prochain président américain en Europe, comme il l'a été durant son premier mandat.

"Lorsque Donald Trump avait des questions sur l'Europe, c'est Viktor Orbán qui lui parlait et c'est lui que le président américain appelait pour prendre le pouls de la situation ou développer son point de vue", déclare l'ancien commissaire européen, qui a récemment rencontré le dirigeant hongrois à Budapest.

"Nous savons que Viktor Orbán jouera un rôle important", ajoute-t-il. "Certains peuvent ne pas l'aimer mais, au moins depuis hier, c'est une nouvelle réalité".

Le président américain Donald Trump accueille le Premier ministre hongrois Viktor Orbán à la Maison Blanche, à Washington, le 13 mai 2019.
Le président américain Donald Trump accueille le Premier ministre hongrois Viktor Orbán à la Maison Blanche, à Washington, le 13 mai 2019. Manuel Balce Ceneta/Copyright 2019 The AP. All rights reserved.

Thierry Breton affirme que l'Europe doit absolument mettre en œuvre l'appel de Mario Draghi à investir 800 milliards d'euros par an et à établir une dette commune si elle veut survivre au "combat de géants" à venir entre les États-Unis et la Chine.

Le rapport de Mario Draghi, publié il y a deux mois, préconise "l'émission régulière et importante par l'UE d'un actif commun sûr pour permettre des projets d'investissement communs" dans l'ensemble de l'Union.

Opposition à Ursula von der Leyen

Jusqu'à récemment, Thierry Breton était chargé du marché intérieur à la Commission européenne.

Mais en septembre dernier, il a annoncé sa démission dans une lettre au ton ferme adressée à la présidente de la Commission Ursula Von der Leyen, accusant sa "gouvernance douteuse" d'avoir fait pression sur la France pour qu'elle présente un candidat à son remplacement "pour des raisons personnelles".

Lors de l'entretien avec Euronews, Thierry Breton s'est également opposé à la décision d'Ursula von der Leyen de nommer six vice-présidents exécutifs dans sa nouvelle équipe.

"Ce principe ne figure pas dans les traités de l'UE et devrait être "un commissaire, une voix"", affirme-t-il.

Le départ de Thierry Breton a provoqué des remous à Bruxelles, où il avait acquis une solide réputation pour son omniprésence et sa franchise.

En tant que commissaire européen, il a renforcé la production de vaccins COVID-19, augmenté l'aide militaire à l'Ukraine et a critiqué à plusieurs reprises les grandes entreprises technologiques tout en réclamant une réglementation plus stricte pour limiter leurs excès.

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