L'amendement interdirait l'utilisation des langues minoritaires, y compris le hongrois, dans les transports publics et dans des lieux tels que les bureaux de poste.
La loi slovaque qui limite l'utilisation des langues minoritaires suscite des craintes parmi les locuteurs hongrois du pays, après la divulgation d'un nouveau projet de loi qui pourrait encore durcir la loi.
L'amendement interdirait l'utilisation des langues minoritaires, y compris le hongrois, dans les transports publics et dans des lieux tels que les bureaux de poste.
Jeudi, les ministres des Affaires étrangères des deux pays ont déclaré que le gouvernement slovaque n'avait pas l'intention de durcir davantage la loi actuelle, qui a déjà donné lieu à des situations curieuses : la plaque commémorant la fondation du musée d'Iža est en quatre langues, mais il y a une phrase qui n'est qu'en hongrois. Les autorités s'y étant opposées, la municipalité a finalement décidé d'apposer l'inscription « Que Dieu bénisse les Hongrois » en langue slovaque également.
La raison de cette incertitude est la possibilité que l'amendement soit déposé par plus petit parti de la coalition, le Parti national slovaque.
Balázs Tárnok, directeur de recherche à l'Institut John Lukacs explique "Le SNS est un parti dont la tradition a toujours été de renforcer la langue d'Etat slovaque, et traditionnellement, la violation des langues minoritaires est allée de pair avec elle. Par conséquent, la promesse des principaux partis de la coalition, le SMER et le HLAS, de ne pas chercher à restreindre l'utilisation des langues minoritaires n'est qu'une déclaration politique."
Komárno, dans le sud de la Slovaquie, est l'une des villes les plus importantes de la minorité hongroise. De nombreuses personnes parlent hongrois et souhaitent qu'il en reste ainsi.
Certains habitants de Komárno ont confiance dans les bonnes relations entre les dirigeants des deux pays : Viktor Orbán a activement fait campagne pour le président Robert Fico avant les élections slovaques et le considère depuis comme un proche allié.
Toutefois, si le SNS insiste sur la réforme, le président devra choisir entre les relations avec le gouvernement hongrois et le maintien de sa propre coalition.