La Belgique est le premier pays au monde à garantir aux travailleurs et aux travailleuses du sexe un statut : la prostitution est désormais régie par un contrat de travail.
La prostitution entre dans le droit du travail belge.
La Belgique est le premier pays au monde à faire signer des contrats de travail aux travailleurs et aux travailleuses du sexe.
La nouvelle législation garantit par ailleurs le travail le droit de refuser des clients et d'abréger un rendez-vous à tout moment.
Daisy, travailleuse du sexe belge : « Je pense que les avantages de la nouvelle loi sont qu'il est plus facile d'obtenir un prêt de la banque, une assurance et une pension. C'est mieux pour nous. Et si vous êtes malade, vous recevrez aussi une allocation. »
L'objectif du législateur est de mettre un terme aux abus et à l'exploitation dans la prostitution.
Les travailleurs et travailleuses du sexe bénéficient désormais de l'assurance-maladie, des congés pays, du chômage et des allocations liées à la maternité.
Alexandra, sans nom de famille, gérante d'un salon de massage érotique : « Ma plus grande inquiétude est que les femmes soient plus enclines à rester à la maison, à s'absenter plus rapidement lorsqu'elles ne sont pas vraiment malades. C'est difficile à comprendre. Cela arrive dans tous les secteurs. Mais j'espère qu'il n'y aura pas d'abus."
La législation belge fixe également des règles en matière de temps de travail, de rémunération et de mesures de sécurité.
Certains pays comme l'Allemagne ou les Pays-Bas ont légalisé le travail du sexe, mais aucun n'a mis en place une protection du travail comparable à celle désormais en place en Belgique.