Après 13 ans de négociations, la Bulgarie et la Roumanie sont devenues le 1er janvier membres à part entière de l’espace de libre-circulation de Schengen.
La Bulgarie et la Roumanie sont désormais membres à part entière de l'espace Schengen.
Le jour du Nouvel An, le Premier ministre intérimaire bulgare Dimitar Glavchev a symboliquement levé la barrière frontalière au point de passage de Kulata, à la frontière entre la Bulgarie et la Grèce.
Il a également inspecté l'organisation mise en place pour le fonctionnement du point de contrôle et a déclaré que les citoyens bulgares ressentiront les effets de l'adhésion dès le premier jour.
"C'est grâce à la police des frontières, à l'armée, au personnel de Frontex et à tous nos alliés de l'Union européenne", déclare Dimitar Glavchev. "Et je suis certain que tous ensemble, nous protégerons beaucoup mieux les frontières extérieures de l'UE".
À minuit, la Roumanie et la Bulgarie ont célébré leur adhésion à l'espace Schengen en organisant des cérémonies à leurs frontières terrestres.
La libre circulation est donc désormais actée entre ces deux pays et le reste de l’UE, mais des contrôles partiels seront maintenus pendant encore six mois à la frontière bulgaro-roumaine.
Après 13 ans de négociations, l’adhésion de la Roumanie et la Bulgarie a finalement été approuvée en décembre après la levée du veto de l’Autriche, qu’elle opposait depuis longtemps en invoquant des raisons de sécurité.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a salué cette adhésion, estimant que les deux pays "ont leur place dans Schengen" et les remerciant pour leur "vision, patience et détermination".
Début de la présidence de la Pologne
Cet élargissement de Schengen coïncide avec le début du mandat de six mois de la Pologne à la présidence tournante de l'UE.
Face aux tentatives de guerre hybride de plus en plus fréquentes de la Russie, le gouvernement de Donald Tusk a déclaré vouloir mettre l'accent sur la sécurité des 27.
La présidence de la Pologne pourrait également représenter un tournant pour l'aide européenne à l'Ukraine.
Le gouvernement hongrois de Viktor Orbán - qui assurait la présidence tournante de l'UE jusqu'au 31 décembre 2024 - a été accusé de rapprochement avec Moscou et s'est opposé à plusieurs reprises au soutien militaire de l'UE à Kyiv.
Le Premier ministre polonais Donald Tusk est quant à lui l'un des plus fervents défenseurs de l'Ukraine en Europe.