l'Estonie, la Lettonie et la Lituanie, ont achevé ce dimanche leur connexion avec le réseau électrique européen, après avoir coupé le cordon avec la Russie.
Les trois pays baltes, l'Estonie, la Lettonie et la Lituanie, ont achevé ce dimanche leur connexion avec le réseau électrique européen.
Près de trois décennies et demie après avoir quitté l'URSS, les trois pays ont mis fin à leurs connexions électriques avec la Russie et le Bélarus voisins samedi, pour se rapprocher davantage de leurs alliés de l'Union européenne.
Un projet de plusieurs années, accéléré depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine, en février 2022. Présente à Vilnius, en Lituanie, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a salué dimanche la fin des "menaces et du chantage" russes.
"Il s’agit d’un moment historique qui marque la fin d’un long voyage, a déclaré le président lituanien Gitanas Nauseda. Nous sommes parvenus à une indépendance énergétique totale. La période de pression et de chantage politiques est enfin terminée."
Le système électrique a désormais fusionné avec les réseaux d'Europe continentale et nordique grâce à plusieurs liaisons avec la Finlande, la Suède et la Pologne.
Au total, 1,6 milliard d’euros, essentiellement des fonds européens, ont été investis dans ce projet. M. Nauseda a appelé à une "action substantielle au niveau de l’Union européenne" pour améliorer les infrastructures critiques des pays baltes. "Il est temps de sécuriser nos acquis. La guerre de la Russie contre l’Ukraine a radicalement transformé la perception des menaces qui pèsent sur les infrastructures critiques en Europe", a-t-il affirmé.
"Les récents incidents impliquant des infrastructures sous-marines dans la mer Baltique sont très préoccupants. Et nécessitent une action ferme", a-t-il poursuivi. Plusieurs câbles sous-marins de télécommunications et d’énergie ont été sectionnés dans la mer Baltique au cours des derniers mois. Certains experts et hommes politiques ont accusé la Russie de mener une "guerre hybride", notamment en ciblant de manière non conventionnelle l’approvisionnement en énergie, ce que Moscou dément.