Newsletter Newsletters Events Évènements Podcasts Vidéos Africanews
Loader
Suivez-nous
Publicité

Autriche : Herbert Kickl appelle à de nouvelles élections après l'échec des négociations de coalition

Le leader du Parti de la liberté autrichien, Herbert Kickl, arrive au siège de son parti à Vienne, en Autriche, le mercredi 12 février 2025.
Le leader du Parti de la liberté autrichien, Herbert Kickl, arrive au siège de son parti à Vienne, en Autriche, le mercredi 12 février 2025. Tous droits réservés  AP Photo
Tous droits réservés AP Photo
Par Tamsin Paternoster & Vincent Reynier
Publié le
Partager cet article Discussion
Partager cet article Close Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article : Copy to clipboard Lien copié

Le Parti de la liberté (FPÖ) est arrivé en tête des élections législatives de septembre avec 28 % des voix. Depuis, des différends quant à la politique économique du pays, à l’immigration et à la guerre en Ukraine ont empêché toute alliance entre les principaux partis autrichiens.

PUBLICITÉ

Le leader du Parti de la liberté (FPÖ) d'extrême droite, Herbert Kickl, a appelé à de "nouvelles élections rapides" après l'échec des négociations de coalition entre son parti et le Parti populaire (ÖVP) de centre-droit, mercredi.

Le FPÖ est arrivé en tête des élections législatives de septembre avec 28 % des voix, mais les autres partis autrichiens se sont unis pour l'empêcher d'accéder au pouvoir. Après l'échec de ces négociations, Herbert Kickl a été invité par le président autrichien, Alexander van der Bellen, à participer à des pourparlers de coalition avec l'ÖVP.

Cependant, les négociations patinent depuis plusieurs semaines et les tensions entre les deux partis ont atteint leur point de rupture mercredi soir, lorsqu'ils ont tous deux annoncé qu'ils ne poursuivraient pas les pourparlers.

Herbert Kickl accuse l'ÖVP d'être responsable de l'échec des discussions, déclarant aux médias qu'il n'avait pas pris sa décision "sans regret".

Le chef du Parti de la liberté (FPÖ), Herbert Kickl, s'exprime lors d'une conférence de presse à Vienne, en Autriche, le mardi 7 janvier 2025.
Le chef du Parti de la liberté (FPÖ), Herbert Kickl, s'exprime lors d'une conférence de presse à Vienne, en Autriche, le mardi 7 janvier 2025. AP Photo/Heinz-Peter Bader

Le chef de l'ÖVP, Christian Stocker, a quant à lui déclaré que son parti avait énoncé plusieurs exigences fondamentales - notamment l'adhésion à l'initiative européenne de protection du ciel et une coopération avec les services de renseignement internationaux - que, selon lui, Herbert Kickl n'était pas prêt à accepter.

Le président doit entamer de nouvelles négociations

Le président autrichien, Alexander Van der Bellen, doit s'entretenir avec les dirigeants de tous les partis jeudi et vendredi afin d'étudier les possibilités d'un nouveau gouvernement.

Dans une déclaration faite mercredi, il a évoqué quatre options possibles pour l'Autriche : de nouvelles élections, un gouvernement minoritaire, un gouvernement d'experts non élus ou une nouvelle coalition composée de plusieurs partis.

La dernière fois que l'Autriche a eu un "gouvernement d'experts", c'était en 2019, lorsque la coalition précédente entre l'ÖVP et le FPÖ s'est effondrée à cause de l'affaire dite "d'Ibiza", dans laquelle le chef du FPÖ de l'époque a été dénoncé pour avoir discuté d'accords corrompus avec une femme se présentant comme la nièce d'un oligarque russe.

Les autres partis autrichiens ont fait part de leur volonté de coopérer avec les Verts écologistes, les libéraux de NEOS et les sociaux-démocrates de centre-gauche, qui se sont tous déclarés prêts à discuter avec l'ÖVP.

"L'Autriche a maintenant besoin de stabilité"

Les précédents pourparlers entre l'ÖVP, le SPÖ et le NEOS ont été interrompus en raison de désaccords sur la politique fiscale.

Le chef du SPÖ, Andreas Babler, a déclaré que son parti était prêt à négocier ou à "soutenir un gouvernement de personnalités reconnues", affirmant que "l'Autriche a maintenant besoin de stabilité".

Le chef du Parti populaire autrichien (ÖVP) Christian Stocker quitte une conférence de presse à Vienne, en Autriche, le mercredi 12 février 2025.
Le chef du Parti populaire autrichien (ÖVP) Christian Stocker quitte une conférence de presse à Vienne, en Autriche, le mercredi 12 février 2025. AP Photo/Heinz-Peter Bader

Le président de l'influent Conseil consultatif fiscal - un organe indépendant chargé de contrôler la discipline fiscale des entités gouvernementales - Christoph Badelt, a mis en garde contre "des conséquences négatives" si les partis ne parvenaient pas à se mettre d'accord sur un budget de transition pour permettre au pays de continuer à fonctionner.

"L'État ne pourra probablement pas s'endetter en avril/mai, ou au plus tard en juin", affirme Christoph Badelt. "Cela pourrait bien sûr entraîner des problèmes de liquidités".

L'éminent politologue Peter Filzmaier qualifie l'échec des négociations de "spectacle étrange sur la scène publique" et affirme que l'ÖVP et le FPÖ n'ont "aucun plan B viable" et se sont mis dans une "position pire qu'avant".

Accéder aux raccourcis d'accessibilité
Partager cet article Discussion

À découvrir également

Des milliers de personnes assistent aux funérailles de l'adolescent tué au couteau à Villach

Crise politique en Autriche : les pourparlers entre le FPÖ et l'ÖVP au point mort

En Autriche, Alexander Schallenberg chancelier par intérim