Les pourparlers pour mettre en place une coalition entre le l'extrême droite autrichienne et les conservateurs, qui ont reçu un mandat pour tenter de former un gouvernement le mois dernier, piétinent. Les dirigeants des deux partis ont rencontré le président Alexander van der Bellen.
L'incertitude grandit quant à la formation du gouvernement autrichien, les négociations de coalition entre le parti de la Liberté d'extrême droite (FPÖ) et le parti conservateur (ÖVP) semblant être dans l'impasse.
Alors que les négociations de coalition entre les deux partis se sont poursuivies mardi matin, des voix critiques de l'ÖVP ont de plus en plus exprimé des doutes tout au long de la journée quant à la possibilité d'une conclusion positive.
Christian Stocker, chef de file de l'ÖVP, et Herbert Kickl, président du FPÖ, ont rencontré séparément le président fédéral Alexander van der Bellen au palais de la Hofburg, à Vienne, mardi après-midi. Il pourrait être décidé aujourd'hui si les pourparlers sont interrompus ou si les deux parties parviennent à une percée.
Entre-temps, un appel a été lancé par les trois autres partis qui ont obtenu des sièges lors des élections législatives : Le SPÖ, les Verts et Neos ont demandé à l'ÖVP de mettre fin aux négociations de coalition avec le parti d'extrême droite.
Selon les médias locaux, plusieurs hauts responsables politiques de ces partis ont proposé des alternatives à une coalition FPÖ-ÖVP, notamment l'acceptation d'un gouvernement minoritaire ou la coopération parlementaire avec un gouvernement de transition ou de "techniciens".
Depuis les élections fédérales de l'année dernière, la formation d'un gouvernement en Autriche s'est déjà heurtée à plusieurs obstacles. Herbert Kickl, dont le Parti de la liberté a remporté le plus grand nombre de voix, a été mandaté en janvier pour tenter de former un gouvernement avec l'ÖVP.
Ce dernier avait déjà tenté de former un gouvernement sans Kickl, mais de longues discussions avec deux autres partis traditionnels ont échoué, la question de l'assainissement des finances du pays étant un point de friction majeur.
Les pourparlers de coalition entre le FPÖ et l'ÖVP ne se sont pas non plus déroulés sans heurts. La suspension du droit d'asile demandée par le FPÖ et la position critique de Kickl à l'égard de l'Union européenne figurent parmi les points de conflit.
L’ÖVP a aussi exigé la condamnation par le FPÖ de la guerre d’agression russe contre l’Ukraine, ce que ce dernier n'a jamais fait, réclamant depuis toujours un règlement diplomatique du conflit.