Plusieurs facteurs ont contribué au déclin de l'Allemagne : excès de bureaucratie, pénurie de travailleurs qualifiés, lenteur dans l'adoption des technologies et absence de leadership clair de la part du gouvernement de coalition sortant.
Le modèle économique de l’Allemagne, longtemps tributaire du gaz russe bon marché et des exportations vers la Chine, est en souffrance.
La plus grande économie d'Europe stagne, sans croissance réelle depuis cinq ans, laissant les entreprises et les citoyens inquiets pour l'avenir.
Les prochaines élections nationales du 23 février seront déterminantes pour la mise en place d'une nouvelle stratégie de relance de la nation.
Pour Marcel Fratscher, président de l'Institut allemand pour l'économie, il faut que le pays change d'état d'esprit "Au cours des 75 dernières années, l'Allemagne s'est construite sur le consensus, la stabilité, l'équilibre des pouvoirs dans le système politique, ce qui rend les changements rapides très difficiles. Il nous faut donc changer d'état d'esprit et comprendre qu'il faut accélérer les transformations économiques."
Plusieurs facteurs ont contribué au déclin de l'Allemagne : excès de bureaucratie, pénurie de travailleurs qualifiés, lenteur dans l'adoption des technologies et absence de leadership clair de la part du gouvernement de coalition sortant.
Pour le président de l'Institut allemand de recherche économique l'exemple du secteur automobile est significatif. "(Pendant) Le passage aux voitures électriques beaucoup d'entreprises allemandes ont été trop lentes. Elles ont profité du succès des années 2010 et ont été trop lentes à comprendre qu'elles devaient changer et s'adapter."
Des défis extérieurs tels que la concurrence croissante de la Chine et la flambée des prix de l'énergie avec la guerre en Ukraine ont affaibli la position des entreprises allemandes. La montée en flèche des prix de l'électricité a rendu les industries allemandes moins compétitives au niveau mondial. Dans le même temps, les fabricants chinois, soutenus par les subventions de l'État, ont réduit la demande de machines et de voitures allemandes.
Pour revitaliser l'économie, beaucoup comme Klaus Geissdoerfer, PDG d'EBM-Papstréclament, réclament un assouplissement des limites constitutionnelles de la dette afin de stimuler les dépenses dans les infrastructures et l'éducation "J'espère vraiment qu'avec le nouveau gouvernement allemand, nous pourrons résoudre ce problème, car pour l'instant, il y a trop de bureaucratie."
Selon lui, il faut donc vraiment que la politique redevienne plus favorable aux entreprises.
Alors que le pays est confronté à ces défis, le prochain gouvernement devra donner la priorité à l'agilité et à l'adaptation pour assurer son avenir.