La campagne électorale a été dominée par les questions économiques, la sécurité et l'immigration.
Le chancelier allemand Olaf Scholz et le chef de l'opposition Friedrich Merz se sont affrontés lors d'un dernier débat à la télévision allemande mercredi, avant les élections fédérales de dimanche.
Au cours du débat, les candidats ont abordé les questions de l'immigration, de l'économie et de la sécurité.
Les sondages préélectoraux placent le bloc de l'Union de centre-droit de Friedrich Merz en tête des intentions de vote, suivi par le parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD).
Durant le débat, Olaf Scholz s'est montré combatif et a déclaré qu'il pensait toujours remporter les élections ce dimanche, comptant sur les nombreux électeurs indécis qui ne prendraient leur décision que dans l'isoloir.
"Certains iront aux élections, dans l'isoloir, et ne décideront qu'ensuite pour qui et pour quel parti voter. Et je crois qu'au final, beaucoup voteront pour le SPD et me donneront un nouveau mandat pour diriger", a-t-il déclaré.
Friedrich Merz a répondu qu'"aucun miracle ne se produira au cours des quatre prochains jours", affirmant que le mandat d'Olaf Scholz "devrait prendre fin dimanche".
L'immigration au centre de la campagne électorale
Au cours de la campagne électorale, Friedrich Merz a fait de la lutte contre l'immigration clandestine une question centrale, exigeant une approche plus restrictive, en particulier depuis l'attaque meurtrière au couteau perpétrée récemment par un demandeur d'asile débouté.
Le leader de la CDU souhaite abolir le statut dit "toléré" et met en garde contre les 500 menaces officiellement connues, affirmant qu'il s'agit de "bombes à retardement".
Ses adversaires politiques, dont le chancelier sortant Olaf Scholz, l'ont accusé de briser un tabou et de mettre en danger le "pare-feu" des partis traditionnels contre l'AfD. Friedrich Merz a rejeté ces accusations et affirmé à plusieurs reprises que la CDU/CSU ne s'allierait jamais avec l'extrême droite.
Il estime toutefois que l'Allemagne doit s'attaquer de toute urgence à l'immigration et au redressement économique, sous peine de voir le pays "sombrer définitivement dans le populisme de droite" lors des prochaines élections de 2029.
En ce qui concerne l'économie, Olaf Scholz promet d'investir dans les infrastructures et de créer un "bonus Made in Germany" pour stimuler les investissements en Allemagne. Friedrich Merz, quant à lui, souhaite d'abord réduire les prix de l'énergie, en diminuant les redevances de réseau et les taxes sur l'énergie.