Le conseiller américain à la sécurité nationale, Mike Waltz, a annoncé que les deux dirigeants européens auraient un siège à la table des négociations après que l'UE a tiré la sonnette d'alarme sur la gestion de la guerre en Ukraine par Donald Trump.
Le pari du président français Emmanuel Macron commence-t-il à porter ses fruits ?
Après avoir organisé deux réunions d'urgence cette semaine à Paris avec les pays de l'UE et les États membres de l'OTAN pour concevoir une réponse unie au rapprochement entre Moscou et les États-Unis, il semble que l'Europe ait enfin obtenu un siège à la table des négociations.
Juste après la deuxième réunion d'urgence, qui s'est tenue à Paris - principalement par appel vidéo - avec 19 chefs d'État mercredi soir, le conseiller à la sécurité nationale du président américain Donald Trump, Mike Waltz, a annoncé qu'Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Keir Starmer seraient invités à la Maison Blanche au début de la semaine prochaine pour discuter de la guerre en Ukraine.
Après la rencontre des responsables russes et américains en Arabie saoudite cette semaine, beaucoup craignent que Donald Trump ne négocie un accord avec Moscou qui irait à l'encontre des intérêts de sécurité de l'Ukraine et de l'UE.
Donald Trump s'en prend à l'Ukraine
Les tensions se sont intensifiées entre les États-Unis et l'Ukraine depuis l'annonce de cette réunion, qui a exclu Kyiv.
Mercredi, Donald Trump a qualifié Volodymyr Zelensky de "dictateur", ajoutant que le président ukrainien "ferait mieux d'agir vite, sinon il ne lui restera plus de pays".
Toutefois, hormis un consensus sur la menace que la Russie représente pour la sécurité de l'Europe, l'Union européenne est profondément divisée sur la réponse à y apporter, en particulier quant à l'envoi de troupes de maintien de la paix en Ukraine.
Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, a répété qu'il envisagerait de déployer des troupes en Ukraine. Mais le chancelier allemand Olaf Scholz a déclaré lundi, après le premier sommet de Paris, que la question des troupes étrangères était "tout à fait inappropriée" avant qu'un plan de paix ne soit décidé.
Pour maintenir la pression sur le Kremlin, les ambassadeurs des 27 ont approuvé mercredi une 16e série de sanctions contre la Russie.
Emmanuel Macron a également indiqué sur son compte X que des décisions concernant la sécurité européenne seraient prises dans les jours et les semaines à venir, ajoutant : "Nous sommes convaincus de la nécessité d'accroître nos dépenses et nos capacités de défense et de sécurité pour l’Europe et chacun de nos pays".
Donald Trump a rencontré Emmanuel Macron à Paris au début du mois de décembre, avant l'investiture du président américain, lors d'une réunion trilatérale à l'Élysée avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky.