Les Verts ne veulent pas approuver le paquet de dettes prévu par le "gouvernement noir-rouge" destiné à la défense. Des négociations sont en cours.
Les Verts ne veulent pas approuver le fonds spécial de plusieurs milliards d'euros pour la défense et l'infrastructure sur lequel la CDU/CSU et le SPD s'étaient mis d'accord. Katharina Dröge, la présidente du groupe parlementaire des Verts au Bundestag, et Britta Haßelmann, la coprésidente, ont déclaré à Berlin qu'elles avaient recommandé au groupe de ne pas approuver le projet.
La chef du parti, Franziska Brantner, a demandé une réforme en profondeur du frein à l'endettement. Elle a en outre déclaré que les Verts n'étaient pas prêts à financer les cadeaux électoraux de la CDU/CSU et du SPD.
La CDU, la CSU et le SPD avaient convenu, lors de leurs entretiens exploratoires en vue d'une coalition, d'assouplir le frein à l'endettement pour augmenter les dépenses de défense et de créer un fonds spécial de 500 milliards d'euros financé par la dette pour les infrastructures.
Les modifications de la loi fondamentale devaient être discutées au Parlement le 13 mars et être adoptées par l'ancien Bundestag le 18 mars. Pour obtenir la majorité des deux tiers requise, la CDU/CSU et le SPD ont toutefois besoin des voix des Verts, sans lesquelles cela n'est guère réalisable.
Les réactions au rejet du plan par les Verts semblaient indiquer que tout espoir n'était pas perdu. Les conditions posées par les Verts "sont prises au sérieux", selon un responsable des négociations.
Friedrich Merz, qui s'était à plusieurs reprises opposé à une réforme du soi-disant "frein à l'endettement", avant les élections du mois dernier, a qualifié son revirement de crucial pour garantir que l'Allemagne soit prête à faire face aux "menaces pour notre liberté et la paix sur notre continent ".