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2 300 soldats de 12 pays de l'OTAN participent à un exercice militaire annuel en mer Noire

Un bateau militaire ukrainien CB90 des forces navales militaires patrouille le long de la côte de la mer Noire dans la région d'Odessa, en Ukraine, le 27 mars 2025.
Un bateau militaire ukrainien CB90 des forces navales militaires patrouille le long de la côte de la mer Noire dans la région d'Odessa, en Ukraine, le 27 mars 2025. Tous droits réservés  AP Photo/Evgeniy Maloletka
Tous droits réservés AP Photo/Evgeniy Maloletka
Par Emma De Ruiter avec AP
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L'exercice se déroule sur le Danube et sur la côte roumaine de la mer Noire et vise à renforcer la collaboration entre les forces navales, aériennes et terrestres des alliés de l'Alliance.

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Des militaires de 12 pays de l'OTAN ont entamé cette semaine un exercice naval annuel dirigé par la Roumanie dans la mer Noire et le delta du Danube.

Plus de 2 300 soldats participent à l'exercice appelé "Sea Shield", qui vise à renforcer la collaboration entre les forces navales, aériennes et terrestres des pays alliés.

1 600 soldats roumains participent à l'exercice aux côtés de 11 États partenaires : l'Albanie, la Bulgarie, le Canada, la France, la Grèce, l'Italie, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, l'Espagne, les États-Unis et la Turquie.

L'exercice a été organisé pour la première fois en 2015. L'invasion totale de l'Ukraine par la Russie en 2022 l'a rendu de plus en plus pertinent, et les forces navales roumaines le décrivent comme "l'événement le plus complexe" qu'elles sont chargées d'organiser.

Le rôle clé de la mer Noire dans la guerre de la Russie contre l'Ukraine

La mer Noire est une mer très fermée et relativement petite qui comprend les eaux territoriales des pays qui l'entourent : La Turquie au sud, la Bulgarie et la Roumanie à l'ouest, la Géorgie à l'est, et l'Ukraine et la Russie au nord.

Le contrôle des eaux territoriales de la mer Noire a été contesté au cours des siècles et a joué un rôle dans la guerre actuelle entre la Russie et l'Ukraine.

La prise de la péninsule de Crimée par la Russie en 2014 lui a permis de contrôler le port naval de Sébastopol. Les eaux territoriales de l'Ukraine sont aussi devenues de facto des eaux territoriales pour la Russie.

Le contrôle de ces eaux territoriales a permis à la Russie de perturber le commerce de l'Ukraine, en particulier l'exportation de céréales vers des pays africains.

Mais les actions de la Russie ont été contrecarrées par la collaboration de la Roumanie, de la Bulgarie et de la Turquie, qui ont autorisé le passage de cargos dans leurs eaux territoriales, puis dans la mer Méditerranée par le détroit du Bosphore.

Les efforts déployés pour limiter le contrôle de la Russie sur les eaux territoriales de l'Ukraine dans la mer Noire et le refus de la Russie de faire face aux conséquences de l'attaque de navires des pays de l'OTAN ont permis à l'Ukraine d'accéder à des "eaux lointaines" pour réaliser des gains économiques et maintenir l'économie ukrainienne à flot.

Le 25 mars, les États-Unis ont annoncé qu'ils avaient proposé à l'Ukraine et à la Russie un accord de cessez-le-feu visant à "éliminer l'usage de la force" en mer Noire, à l'issue de pourparlers en Arabie saoudite.

Mais le cessez-le-feu partiel en mer Noire, qui pourrait permettre des transports plus sûrs, n'a pas été respecté en raison des conditions imposées par les négociateurs du Kremlin.

"Nous prenons très au sérieux les modèles et les solutions proposés par les Américains, mais nous ne pouvons pas tous les accepter tels quels", a déclaré le vice-ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Ryabkov.

Selon une évaluation réalisée lundi par le groupe de réflexion Institute for the Study of War, basé à Washington, Moscou attend un accord pour faciliter la navigation en mer Noire afin de "retarder les efforts en vue d'un cessez-le-feu général et d'obtenir des concessions supplémentaires de la part de l'Occident".

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