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Macron favorable à un allègement des sanctions contre la Syrie après sa rencontre avec al-Charaa

Le président français Emmanuel Macron, à droite, accueille le président intérimaire de la Syrie, Ahmad al-Sharaa, avant leur entretien mercredi 7 mai 2025 au palais de l'Élysée.
Le président français Emmanuel Macron, à droite, accueille le président intérimaire de la Syrie, Ahmad al-Sharaa, avant leur entretien mercredi 7 mai 2025 au palais de l'Élysée. Tous droits réservés  Michel Euler/Copyright 2025 The AP. All rights reserved.
Tous droits réservés Michel Euler/Copyright 2025 The AP. All rights reserved.
Par Sophia Khatsenkova
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Cette visite, dont les enjeux sont considérables, a été controversée après les multiples attaques meurtrières en Syrie qui ont suscité l'indignation de la communauté internationale.

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Le président intérimaire de la Syrie, Ahmed al-Charaa, a rencontré le président français Emmanuel Macron au palais de l'Élysée mercredi soir, lors de sa première visite officielle en Europe depuis son entrée en fonction à la suite de la chute du régime de Bachar al-Assad en décembre 2024.

Pour al-Charaa, cette visite a également été l'occasion de présenter une image plus modérée aux pays européens les plus sceptiques.

Lors d'une conférence de presse commune, Emmanuel Macron a trouvé un équilibre prudent entre soutien et attentes fermes.

"Il reste maintenant à la Syrie à relever le défi du chemin vers la paix civile et l'harmonie", a-t-il déclaré.

Emmanuel Macron a annoncé qu'il était favorable à un assouplissement progressif des sanctions - mises en place contre Bachar el-Assad et son régime au cours des années de guerre qui se sont achevées par son exil à Moscou - sous réserve que le gouvernement intérimaire syrien s'engage en faveur de la justice et des réformes.

Il a déclaré qu'il demanderait à l'Union européenne de ne pas renouveler les sanctions contre la Syrie.

Ahmed al-Charaa, et le président Emmanuel Macron lors de leur conférence de presse commune après une réunion au palais de l'Élysée à Paris.
Ahmed al-Charaa, et le président Emmanuel Macron lors de leur conférence de presse commune après une réunion au palais de l'Élysée à Paris. Stephanie Lecocq/AP

Ahmed Al-Charaa a qualifié les sanctions actuelles d'"obstacle" au redressement. "Rien ne justifie leur maintien", a-t-il déclaré, soulignant qu'elles avaient été imposées à Bachar al-Assad et que le gouvernement actuel ne devait pas porter ce fardeau.

Le président français a également affirmé que le soi-disant groupe État islamique (EI) restait "la menace la plus grave" pour la France.

Il a appelé les États-Unis à "maintenir" leurs opérations militaires contre le groupe État islamique en Syrie et à "lever les sanctions" imposées au pays.

Protéger tous les Syriens, quelle que soit leur foi, dit Macron à al-Charaa.

Les États-Unis ont commencé à retirer des centaines de soldats du nord-est de la Syrie au cours des dernières semaines.

Tout en soulignant que la France ne donnerait pas de "leçons", Emmanuel Macron a insisté sur le fait que le dirigeant syrien devait protéger "tous les Syriens, quelle que soit leur foi".

Le dirigeant français a fait référence aux attentats perpétrés dans l'ouest de la Syrie en mars, au cours desquels 1 700 personnes, pour la plupart alaouites, ont été tuées, ainsi qu'aux récents affrontements avec les communautés druzes.

Cette visite a suscité un débat important dans les milieux politiques français. Al-Charaa fait partie du groupe rebelle islamiste Hayat Tahrir al-Cham et reste un personnage controversé.

Ahmed Al-Charaa est toujours sous le coup d'une interdiction de voyager imposée par les Nations unies, et Paris a dû demander une dérogation pour autoriser son entrée sur le territoire.

La décision de la France de l'accueillir a suscité de vives réactions de la part de la droite et de l'extrême droite françaises, qui condamnent ce geste comme légitimant un homme au passé djihadiste.

Répondant aux critiques des partis français, Emmanuel Macron a rejeté l'idée selon laquelle la diplomatie devrait se limiter à l'accueil des alliés.

"N'avons-nous jamais reçu que des personnes avec lesquelles nous étions en parfait accord ?", a-t-il demandé, affirmant que le gouvernement intérimaire avait déjà pris les premières mesures concrètes en vue d'un avenir plus démocratique.

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