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Pologne : Donald Tusk impute à des "hackers russes" la cyberattaque contre des sites de son parti

Le Premier ministre polonais Donald Tusk s'adresse à la presse lors du 6e sommet de la Communauté politique européenne à Tirana, Albanie, le 16 mai 2025.
Le Premier ministre polonais Donald Tusk s'adresse à la presse lors du 6e sommet de la Communauté politique européenne à Tirana, Albanie, le 16 mai 2025. Tous droits réservés  Leon Neal/Pool via AP
Tous droits réservés Leon Neal/Pool via AP
Par Emma De Ruiter & Somaya Aqad avec AP
Publié le Mis à jour
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La question à laquelle sont confrontés les électeurs polonais est de savoir s'ils souhaitent mettre fin à la cohabitation entre le camp national conservateur, à la présidence, et le gouvernement libéral du Premier ministre Tusk – ou la prolonger.

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Le Premier ministre polonais Donald Tusk a accusé des "hackers russes" d'être responsables d'une cyberattaque contre les sites web des partis de la coalition au pouvoir, réunissant libéraux, socialistes et conservateurs-chrétiens, quelques heures avant le scrutin présidentiel de ce dimanche.

Le favori du premier tour est le maire de Varsovie Rafał Trzaskowski, membre éminent du parti centriste Plateforme civique de Tusk.

"Deux jours avant les élections, un groupe de pirates russes actifs sur Telegram a attaqué les sites Internet de la Plateforme civique", a déclaré le Premier ministre sur X vendredi après-midi.

"Nos services mènent des opérations intensives. L'attaque se poursuit", a ajouté le chef du gouvernement.

Les autorités polonaises enquêtent également sur des publicités politiques payées sur Facebook qu'un institut de recherche de l'État polonais, le NASK*, a identifiées comme une possible ingérence électorale.

L'institut a déclaré qu'il avait signalé les fausses informations à Meta, propriétaire de Facebook, et que les publicités en question avaient été supprimées.

Cette annonce intervient alors que les candidats à la présidence ont tenu leurs derniers rassemblements vendredi et que les électeurs sont appelés à voter pour remplacer le conservateur sortant Andrzej Duda, dont le deuxième et dernier mandat de cinq ans s'achèvera au mois d'août.

Avec 13 candidats, une victoire décisive au premier tour est peu probable, et un second tour le 1er juin est largement attendu.

Les sondages annoncent un duel entre Rafał Trzaskowski, maire libéral de la capitale polonaise, et Karol Nawrocki, un historien conservateur peu connu du grand public, poussé par les nationaux-conservateurs du PiS (Droit et Justice, au pouvoir de 2015 à 2023).

La Pologne est un pays où la société et la scène politique sont profondément polarisées et où les transferts d'électeurs entre les camps des deux principaux partis sont très improbables. Par conséquent, le résultat de l'élection dépend de la personne que les partisans des onze candidats qui ont quitté la course à l'issue du premier tour décideront de soutenir (ou non) au second.

Un scrutin décisif pour une nation en première ligne

Trzaskowski a déclaré lors d'un rassemblement que la Pologne avait besoin d'un président "crédible".

"Bien sûr, il faut renforcer notre sécurité, consacrer 5 % du PIB à la défense, car nous devons être en sécurité. Nous devons dépenser plus d'argent pour notre sécurité, renforcer notre frontière orientale et investir dans notre industrie de défense polonaise. Nous devons le faire ensemble", a-t-il ajouté.

Le principal adversaire du centriste, Nawrocki, illustre la manière dont le parti qui le soutient, Droit et Justice, se tourne de plus en plus vers la droite à mesure que le soutien à la droite dure augmente.

"Je renforcerai nos relations internationales et celles avec les États-Unis et je ferai de la Pologne le moteur de l'Union européenne dans ses relations transatlantiques", a-t-il déclaré lors d'un de ses derniers meetings de campagne.

L'une des tâches les plus importantes du nouveau président sera de maintenir des liens solides avec les États-Unis, largement considérés comme essentiels à la survie d'un pays dans un voisinage de plus en plus instable.

La géographie de la Pologne confère à l'élection une importance accrue. Limitrophe de l'enclave russe de Kaliningrad, du Bélarus et de l'Ukraine déchirée par la guerre, le pays occupe une position critique sur le flanc oriental de l'OTAN et sert de plaque tournante logistique pour l'aide militaire à l'Ukraine.

Bien que la Pologne soit une démocratie parlementaire, le chef de l'état joue un rôle important dans la vie politique du pays.

Le président est le commandant suprême des Forces armées, il détient un droit de veto et détermine la politique étrangère.

*NASK est l'acronyme polonais de National Research and Academic Computer Network.

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