Lors d'une conférence de presse conjointe au Palais Chigi, Friedrich Merz a promis de nouvelles sanctions contre la Russie.
Le chancelier allemand Friedrich Merz a condamné samedi la Russie pour avoir poursuivi ses attaques contre l'Ukraine "avec une férocité intacte", ajoutant que les pourparlers de trêve entre la Russie et l'Ukraine n'avaient pas non plus répondu aux attentes.
S'exprimant aux côtés de la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, à Rome, Friedrich Merz s'est engagé à continuer d'accroître la pression sur Moscou en renforçant les sanctions.
Les deux dirigeants européens se sont rencontrés pour des entretiens bilatéraux au amont de la messe inaugurale, dimanche, du pape Léon XIV au Vatican.
Les remarques du chancelier allemand sont intervenues un jour après que les premiers pourparlers directs entre Moscou et Kiev depuis des années n'ont pas abouti à un cessez-le-feu.
Le président russe Vladimir Poutine avait rejeté l'offre du président ukrainien Volodymyr Zelensky de se rencontrer face à face en Turquie après avoir lui-même proposé des négociations directes - mais pas au niveau présidentiel - comme alternative à un cessez-le-feu de 30 jours exigé par l'Ukraine et ses alliés occidentaux, y compris les États-Unis.
"Les discussions d'hier à Istanbul n'ont pas répondu à nos attentes, malgré l'attitude extrêmement constructive des négociateurs ukrainiens", a déclaré le chancelier allemand.
"Les délégations ont au moins réussi à se mettre d'accord sur un échange de prisonniers, mais la Russie a jusqu'à présent refusé d'accepter la demande d'un cessez-le-feu complet et inconditionnel."
À Istanbul, les deux belligérants ont convenu d'échanger 1 000 prisonniers de guerre chacun, selon les chefs des deux délégations, dans ce qui serait leur plus grand échange de ce type.
Entre-temps, le président américain Donald Trump a déclaré qu'il prévoyait de s'entretenir par téléphone lundi avec Vladimir Poutine, puis avec Volodymyr Zelensky et les responsables de plusieurs pays de l'OTAN, au sujet de la fin de la guerre en Ukraine.
Les deux dirigeants ont également déclaré que l'Europe était loin de parler du déploiement de troupes en Ukraine, affirmant que les efforts se concentraient actuellement sur l'obtention d'un cessez-le-feu inconditionnel.
"Il n'y a aucune raison de parler de troupes pour le moment, nous en sommes loin. Nous voulons que les armes cessent, que les tueries s'arrêtent - ce sont les questions auxquelles nous nous consacrons actuellement, et pas d'autres", a ajouté Merz.
Meloni a dénoncé la "situation humanitaire dramatique" à Gaza
Giorgia Meloni a indiqué que ses discussions avec Friedrich Merz portaient également sur la situation à Gaza, alors qu'Israël a intensifié son offensive, qui suscite une indignation internationale;
"Nous ne pouvons rester indifférents à ce qui se passe à Gaza, où la situation est de plus en plus difficile, de plus en plus dramatique", a-t-elle déploré.
L'Allemagne et l'Italie a été l'un des plus fervents défenseurs d'Israël lors de l'offensive à Gaza, mais il a récemment fait l'objet de pressions croissantes dans son pays pour qu'il condamne l'escalade de la campagne militaire.
En début de semaine, Giorgia Meloni a exhorté Israël à respecter le droit international dans son opération militaire à Gaza, qualifiant la situation humanitaire sur place d'"injustifiable".
Le ministère allemand des Affaires étrangères a également exprimé son inquiétude face à l'offensive terrestre israélienne de samedi, ce qui constitue un autre changement de ton significatif de la part de l'un des plus fidèles alliés d'Israël.
Selon le ministère de la Santé de Gaza contrôlé par le Hamas, plus de 150 personnes ont été tuées par les frappes israéliennes au cours des dernières 24 heures. Il a ajouté que plus de 3 000 personnes ont été tuées depuis qu'Israël a rompu le cessez-le-feu de janvier, le 18 mars.