Newsletter Newsletters Events Évènements Podcasts Vidéos Africanews
Loader
Suivez-nous
Publicité

Quelle est la position des Européens de l'Ouest sur les armes nucléaires ?

De nombreux dirigeants européens estiment qu'ils ne peuvent plus compter sur les États-Unis pour étendre la dissuasion nucléaire à l'Europe, alors qu'ils craignent une menace potentielle de la part de la Russie sur le continent.
De nombreux dirigeants européens estiment qu'ils ne peuvent plus compter sur les États-Unis pour étendre la dissuasion nucléaire à l'Europe, alors qu'ils craignent une menace potentielle de la part de la Russie sur le continent. Tous droits réservés  Euronews
Tous droits réservés Euronews
Par Inês Trindade Pereira & video by Maud Zaba
Publié le
Partager cet article Discussion
Partager cet article Close Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article : Copy to clipboard Lien copié

Alors que les États-Unis prennent leurs distances avec l'Europe, les alliés de l'Union européenne tentent de trouver un moyen d'étendre leur parapluie nucléaire. Mais quelle est la position de l'opinion publique en Europe occidentale sur cette question ?

PUBLICITÉ

De nombreux dirigeants européens estiment qu'ils ne peuvent plus compter sur les États-Unis pour étendre la dissuasion nucléaire à l'Europe, alors que la menace russe pèse de plus en plus sur le continent.

Cependant, les pays d'Europe occidentale sont encore réticents à développer leurs propres moyens de dissuasion nucléaire, selon une étude récente de YouGov.

Plus de 9 400 personnes ont été interrogées en France, en Grande-Bretagne, en Espagne, au Danemark, en Allemagne, en Italie et en Suède, au cours des deux premières semaines d'avril 2025.

Pour certains pays, le résultat est sans appel : plus de la moitié des Suédois sont opposés au développement et au maintien de leur propre arsenal nucléaire. Viennent ensuite l'Allemagne (49 %) et l'Italie (47 %).

En revanche, 64 % des Français et 55 % des Britanniques, pays qui disposent déjà de leur propre arsenal nucléaire, sont favorables à son maintien.

Selon l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI), la Russie et les États-Unis possèdent à eux deux près de 90 % de l'ensemble des armes nucléaires.

France et Royaume-Uni, seules puissances nucléaires européennes

En 2024, la France détenait environ 280 têtes nucléaires. Le président français Emmanuel Macron s'est montré ouvert à la discussion quant au déploiement potentiel des armes nucléaires françaises ailleurs en Europe, mais sous certaines conditions. Il souhaite imposer un contrôle total de la France sur l'utilisation de ces armes refuse de payer pour la sécurité d'autres pays.

De son côté, le Royaume-Uni possédait environ 225 ogives nucléaires, dont jusqu'à 120 sont disponibles pour le déploiement. Mais depuis 2021, le pays n'a pas divulgué publiquement les chiffres relatifs à son stock nucléaire ou au nombre d'ogives et de missiles déployés.

Cette décision a été prise par le gouvernement de Boris Johnson à la suite de la décision de garder secret le nombre d'armes nucléaires américaines pendant le premier mandat de Donald Trump.

Le Royaume-Uni dispose également de son propre système d'armes nucléaires, Trident, mais son indépendance a suscité des inquiétudes. Les ogives britanniques sont fabriquées dans le pays, mais les missiles utilisés sont détenus et entretenus aux États-Unis, à la base sous-marine de Kings Bay, en Géorgie.

Le parapluie nucléaire américain est-il exclu ?

L'autre enseignement de cette étude est que les Européens de l'Ouest sont beaucoup moins enclins à autoriser le stationnement d'armes nucléaires américaines dans leur pays. C'est le cas de l'Italie (63 %) et de l'Allemagne (59 %), qui accueillent déjà des armes nucléaires américaines.

Le chancelier allemand Friedrich Merz a renoncé à la possession d'armes nucléaires, conformément au "traité deux plus quatre" signé en 1990. Au début du mois de mars, Friedrich Merz a déclaré que l'Allemagne "ne peut pas et ne doit pas avoir ses propres armes nucléaires". Toutefois, l'opinion publique a légèrement évolué au fil des ans.

L'Espagne et la Suède sont les deux pays qui comptant le plus grand nombre de personnes opposées à cette idée, avec respectivement 76 % et 73 %.

Accéder aux raccourcis d'accessibilité
Partager cet article Discussion

À découvrir également

L'intérêt pour l'énergie nucléaire en hausse, sauf en Autriche, où siège pourtant l'AIEA

Vladimir Poutine espère "qu'il ne sera pas nécessaire" d'utiliser des armes nucléaires en Ukraine

En Espagne, la panne d'électricité relance le débat sur la fermeture de centrales nucléaires