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Sanctions de l'UE contre la Russie : le 17e paquet adopté, le 18e en préparation

"Les actions de la Russie et ceux qui les facilitent auront de graves conséquences", a prévenu la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas.
"Les actions de la Russie et ceux qui les facilitent auront de graves conséquences", a prévenu la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas. Tous droits réservés  Virginia Mayo/Copyright 2025 The AP. All rights reserved
Tous droits réservés Virginia Mayo/Copyright 2025 The AP. All rights reserved
Par Jorge Liboreiro
Publié le Mis à jour
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Immédiatement après l'adoption du 17e paquet de sanctions contre la Russie, ciblant sa flotte "fantôme", la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas annonce préparer le 18e train de mesures "pour faire en sorte que la Russie veuille la paix".

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Afin d'accentuer la pression sur Vladimir Poutine pour qu'il accepte un cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours en Ukraine, l'Union européenne prévoit d'imposer un nouveau train de sanctions contre la Russie.

Cette décision intervient après l’approbation, ce mardi, d’une dix-septième série de mesures ciblant notamment de nouveaux navires "fantômes" utilisés pour contourner les sanctions déjà en place sur les exportations de pétrole russe.

Le bloc des 27 pays a ciblé au total 189 navires, et a imposé un gel des avoirs ainsi qu’une interdiction de voyage à plusieurs responsables, ainsi qu’à un certain nombre d’entreprises russes. Ces mesures ont été approuvées par les ministres des Affaires étrangères de l’UE à Bruxelles.

La Russie utilise sa "flotte fantôme" de navires pour transporter du pétrole et du gaz, ou pour acheminer des céréales volées en Ukraine.

L’UE a désormais ciblé près de 350 navires de cette flotte au total.

18e paquet de sanctions en préparation

La cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, a déclaré que, bien que le président Vladimir Poutine feigne un intérêt pour la paix, d’autres sanctions sont en préparation. "Les actions de la Russie et ceux qui les facilitent auront de graves conséquences", a-t-elle prévenu.

La Commission européenne élabore actuellement ce qui devrait être le 18ème paquet de sanctions à l'encontre de la Russie depuis février 2022.

"Un dix-huitième paquet est en cours de préparation, avec de nouvelles sanctions sévères. Il est temps d'intensifier la pression sur la Russie pour obtenir un cessez-le-feu", a également confirmé Ursula von der Leyen après un entretien téléphonique avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky mardi.

Trump freine les sanctions après son appel avec Poutine

L'adoption de ces mesures se heurte toutefois à deux obstacles majeurs : l’opposition ferme de la Hongrie et un manque de coordination avec les États-Unis.

La Haute représentante Kaja Kallas a admis qu'un accord unanime serait "difficile" à trouver parmi les États membres, mais a déclaré que cela ne devrait pas dissuader l'UE d'aller de l'avant.

"Je ne pense pas que nous ayons le choix. Nous devons exercer davantage de pression", a-t-elle déclaré à l'occasion d'une réunion des ministres des Affaires étrangères à Bruxelles.

À la suite d'un appel téléphonique de deux heures avec Vladimir Poutine lundi, Donald Trump a déclaré qu'il n'imposerait pas de nouvelles sanctions contre le Kremlin, espérant que leur conversation déboucherait sur des progrès tangibles.

Cette décision risque de faire dérailler l'examen des sanctions soutenu par Kyiv, les pays nordiques et les pays baltes.

"Nous verrons si cela peut vraiment se faire sous la forme d'une mesure commune du G7 ou non", a déclaré Paula Pinho, porte-parole en chef de la Commission.

Les responsables de la Maison Blanche avaient auparavant menacé de serrer la vis à l'économie russe pour contraindre le Kremlin à une trêve temporaire.

"Ce que je peux vous dire, c'est que les sanctions ont été très inefficaces sous l'administration Biden, parce qu'elles ont été maintenues à un niveau bas par crainte d'une hausse des prix du pétrole sur le marché intérieur", a déclaré dimanche Scott Bessent, secrétaire américain au Trésor.

Un autre point qui sépare les alliés transatlantiques est leur vision de l'après-guerre.

Dans son discours, Donald Trump a exprimé son désir de reprendre les relations économiques avec la Russie, ce qui pourrait se produire une fois les sanctions levées. "La Russie a la possibilité de créer des emplois et des richesses en masse", a-t-il déclaré.

Vers une sortie total des énergies russes en Europe d'ici 2027

L'UE a toujours affirmé que les sanctions ne seraient levées qu'une fois que la Russie aurait retiré ses forces militaires du territoire ukrainien et qu'une paix durable aurait été instaurée.

En outre, la majorité des États membres s'accordent à dire que les avoirs gelés de la Russie, d'une valeur de 210 milliards d'euros, devraient rester paralysés jusqu'à ce que Moscou paie les réparations de guerre.

Au début du mois, la Commission a présenté une feuille de route ambitieuse visant à supprimer progressivement toutes les importations d'énergie russe d'ici à la fin de 2027, ce qui représente une diminution considérable des échanges commerciaux.

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