Suite au départ du parti d'extrême droite, le Premier ministre Dick Schoof a annoncé qu'il allait soumettre la démission de son gouvernement au roi des Pays-Bas, Willem-Alexander.
Le leader d'extrême droite néerlandais Geert Wilders a annoncé mardi que son Parti pour la liberté (PVV) quittait la coalition gouvernementale suite à des différends sur la politique migratoire.
En réponse, le Premier ministre Dick Schoof a annoncé qu'il allait soumettre la démission de son gouvernement au roi des Pays-Bas, Willem-Alexander, conformément à la tradition néerlandaise.
La chute de la coalition gouvernementale, qui intervient trois semaines avant que les Pays-Bas n'accueillent un sommet de l'OTAN à La Haye, pourrait être un coup fatal pour le gouvernement du Premier ministre Dick Schoof, en place depuis 11 mois.
Geert Wilders a confirmé cette décision dans un message publié sur X, affirmant qu'il avait pris cette décision parce que ses partenaires de coalition n'étaient pas disposés à accepter ses propositions de réformes migratoires.
"Aucune signature dans le cadre de nos plans d'asile. Le PVV quitte la coalition", a-t-il écrit mardi matin.
Le reste de la coalition dénonce une décision "irresponsable"
Les autres partis de la coalition ont fermement critiqué le retrait du PVV, Dilan Yesilgöz, la dirigeante du Parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD), de droite, se disant "choquée" par cette décision, qu'elle a qualifiée de "super irresponsable".
Caroline van der Plas, leader du mouvement populiste des citoyens fermiers (BBB), a également fait part de sa déception : "Il ne place pas les Pays-Bas en premier, il place Geert Wilders en premier".
Depuis juillet dernier, le PVV forme une coalition avec le VVD, le BBB et le parti centriste New Social Contract (NSC).
Le parti de Geert Wilders est la plus grande force politique au Parlement néerlandais depuis les élections de novembre 2023, qui ont vu la formation d'extrême droite remporter 37 des 150 sièges de la Chambre des représentants.
Le leader du PVV demandait l'arrêt complet du droit d'asile aux Pays-Bas
Geert Wilders avait présenté lundi dernier un plan en 10 points visant à réduire radicalement l'immigration aux Pays-Bas, faisant pression sur la coalition pour qu'elle durcisse sa politique migratoire sous peine de risquer une crise ministérielle.
La proposition appelait à l'arrêt complet de l'asile, ainsi qu'à la suspension temporaire des regroupements familiaux pour les demandeurs d'asile qui ont obtenu le statut de réfugié, et au retour de tous les Syriens qui ont demandé l'asile ou se trouvent aux Pays-Bas avec des visas temporaires.
À l'inverse, les partis d'opposition néerlandais et les militants ont demandé l'ouverture de nouveaux centres d'asile afin de prévenir la surpopulation et d'apporter un soutien aux demandeurs d'asile sans-abri.
Bien que le PVV soit devenu le plus grand parti du Parlement néerlandais en 2023, Geert Wilders n'a pas réussi à obtenir le poste de Premier ministre en raison de la résistance des autres grands partis.