Le gouvernement libéral de Donald Tusk en Pologne a remporté le vote de confiance au Parlement. Celui-ci a été convoqué après le revers subi par la coalition au pouvoir à l'élection présidentielle.
Avant le vote, le Premier ministre Donald Tusk a fait un discours d'une heure dans lequel il a résumé son mandat jusqu'à présent et exposé les projets du gouvernement pour les deux ans et demi à venir. Après ce discours, un nombre record de députés lui ont posé des questions.
La proposition du Premier ministre etait une réponse aux résultats de l'élection présidentielle, au cours de laquelle Karol Nawrocki, le candidat soutenu par le parti d'opposition Droit et Justice, l'a emporté avec une différence d'environ 370 000 voix.
Dans le premier discours qui avait suivi l'élection, Donald Tusk avait indiqué que le plan d'action du gouvernement sous le nouveau président nécessiterait l'unité et le courage de l'ensemble de la Coalition civique.
Cette motion de confiance au gouvernement était donc censée représenter une nouvelle ouverture et être une garantie pour accélérer les changements attendus par le public.
Donald Tusk avait annoncé avant cette journée au Parlement qu'il envisagerait de recomposer son gouvernement en juillet.
Le chef du gouvernement polonais avait déjà évoqué ces projets en mai. L'objectif est de réduire le nombre de ministères et de rationaliser le Conseil des ministres.
Un avenir qui reste très incertain
Les élections législatives polonaises sont prévues en 2027, mais des observateurs politiques en Pologne estiment que Donald Tusk aura du mal à tenir deux ans de plus avec le nouveau président contre lui. Le chef de l'État polonais peut opposer son veto aux lois du gouvernement, et Donald Tusk ne dispose pas d'une majorité suffisante pour lever ce veto par la suite.
La défaite aux élections présidentielles a donc été un premier coup de semonce, qui s'ajoute à de récents sondages, qui montrent que la popularité du gouvernement pro-européen est au plus bas.
La coalition elle-même n'est pas exempte de tensions, étant donné l'hétérogénéité des partis qui la constituent. La suite s'annonce donc mouvementée pour Donald Tusk.