Newsletter Newsletters Events Évènements Podcasts Vidéos Africanews
Loader
Suivez-nous
Publicité

Espagne : le Premier ministre Pedro Sanchez pris à partie par l'opposition après le scandale de corruption au Parti socialiste

Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez prononce un discours lors du 34e sommet de la Ligue arabe, à Bagdad, en Irak, le samedi 17 mai 2025
Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez prononce un discours lors du 34e sommet de la Ligue arabe, à Bagdad, en Irak, le samedi 17 mai 2025 Tous droits réservés  Hadi Mizban/AP
Tous droits réservés Hadi Mizban/AP
Par Malek Fouda & Vincent Reynier & AP
Publié le
Partager cet article Discussion
Partager cet article Close Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article : Copy to clipboard Lien copié

Le chaos a éclaté au Parlement espagnol lors de sa première session depuis que Santos Cerdán, proche collaborateur du Premier ministre Pedro Sanchez, a été impliqué dans un scandale de corruption.

PUBLICITÉ

Le ton est monté rapidement au Parlement espagnol mercredi, lors de sa première session depuis que la police espagnole a révélé un vaste scandale de corruption impliquant le numéro trois du Parti socialiste, Santos Cerdán, la semaine dernière.

Les députés du Parti populaire (PP) ont tapé sur leurs sièges et crié "Démission, démission !", alors que Santiago Abascal, leader du parti d'extrême droite Vox, s'en est violemment pris au chef du gouvernement.

"Vous êtes indécent. Même vos partisans n'en doutent pas. Toute l'Espagne le sait. Vous êtes un corrompu et un traître", a déclaré Santiago Abascal avant de quitter l'hémicycle sans écouter la réponse du Premier ministre Pedro Sánchez.

Ce dernier a adopté une approche offensive en rappelant aux autres partis leurs propres affaires de corruption. Le chef du gouvernement espagnol a notamment évoqué l'affaire Gürtel, quand des centaines de responsables du Parti populaire (PP) ont été visés par des allégations de corruption, de blanchiment d'argent et de fraude fiscale.

L'opposition exhorte Pedro Sánchez à convoquer des élections anticipées

Le président du Parti populaire, Alberto Núñez Feijóo, a reproché à Pedro Sanchez de ne pas avoir convoqué des élections anticipées, et l'accuse de se poser en victime et d'être profondément corrompu.

"Vous êtes un président profondément piégé dans un système de corruption. Vous avez beau le dissimuler, vous n'êtes pas la victime. Les victimes sont les Espagnols", a-t-il déclaré.

"Vous êtes venus dire que vous ne convoquerez pas d'élections parce que vous les perdriez. Vous n'avez pas à sauver les Espagnols d'eux-mêmes ; les Espagnols doivent se sauver de vous, et ils attendent votre lettre de démission", a-t-il ajouté.

Alberto Nuñez Feijoo, leader du Parti populaire, lors d'une manifestation contre Pedro Sánchez, à Madrid, en Espagne, le dimanche 8 juin 2025
Alberto Nuñez Feijoo, leader du Parti populaire, lors d'une manifestation contre Pedro Sánchez, à Madrid, en Espagne, le dimanche 8 juin 2025 Manu Fernandez/Copyright 2025 The AP. Tous droits réservés

Pedro Sánchez a complètement changé de ton, passant des excuses de la semaine dernière à une offensive coordonnée contre l'opposition du PP et de Vox. Le dirigeant espagnol estime qu'ils n'ont pas la légitimité nécessaire pour parler de corruption, étant donné les graves affaires dont ils ont eux-mêmes fait l'objet.

La différence, estime le chef du gouvernement, est que le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) agit aux premiers signes de corruption, alors que le PP et Vox la "dissimulent".

Le Parti socialiste fragilisé par l'affaire Cerdán

Tout au long de la séance parlementaire de mercredi, Pedro Sánchez a tenté de détourner les discussions de l'affaire de corruption impliquant le numéro trois du Parti socialiste, mais en vain.

Manifestation contre le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez devant le siège du Parti socialiste à Madrid, en Espagne, le samedi 14 juin 2025
Manifestation contre le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez devant le siège du Parti socialiste à Madrid, en Espagne, le samedi 14 juin 2025 Manu Fernandez/Copyright 2025 The AP. Tous droits réservés

Le gouvernement espagnol socialiste est dans la tourmente depuis que des enregistrements audio ont été publiés par la police espagnole la semaine dernière.

Ces derniers ont confirmé que Santos Cerdán, proche collaborateur de Pedro Sánchez, était impliqué dans un système illégal qui lui permettait de recevoir des pots-de-vin en échange de l'attribution de contrats de travaux publics.

Santos Cerdán s'est défendu de toutes les allégations à son encontre mais a immédiatement démissionné de son poste. Pedro Sánchez a par ailleurs nié que le Parti socialiste lui-même ait reçu un quelconque financement dans cette affaire.

Accéder aux raccourcis d'accessibilité
Partager cet article Discussion

À découvrir également

Santos Cerdán placé en détention provisoire sans caution : l'ancien secrétaire du PSOE maintient son innocence

Sébastien Lecornu reste Premier ministre, annonce l'Élysée

Ursula von der Leyen sort renforcée des deux motions de censure - pour le moment