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Le Danemark cherche à rendre illégale la diffusion d'hypertrucages, ou "deepfakes" citant des problèmes de désinformation

72 / 5 000 Une représentation artistique de l'intelligence artificielle -
72 / 5 000 Une représentation artistique de l'intelligence artificielle - Tous droits réservés  Pexels
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Par Gavin Blackburn & Jean-Philippe Liabot avec AP
Publié le Mis à jour
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Les hypertrucages ou deepfakes en anglais, se présentent généralement sous la forme d'images ou de vidéos, mais peuvent aussi être audio. Ils peuvent donner l'impression que quelqu'un a dit ou fait quelque chose qu'il n'a pas dit ou fait en réalité.

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Le Danemark prend des mesures pour interdire l'utilisation des hypertrucages en ligne, estimant que ces manipulations numériques peuvent susciter des doutes sur la réalité et favoriser la désinformation.

Le gouvernement a déclaré dans un communiqué qu'un "large éventail" de partis au Parlement soutenait une plus grande protection contre les hypertrucages et qu'un projet de loi devrait rendre illégal le partage de ces images ou d'autres imitations numériques de caractéristiques personnelles.

Le ministre de la Culture, Jakob Engel-Schmidt, a déclaré dans un communiqué qu'il était "grand temps de créer une protection contre la propagation de la désinformation et d'envoyer un signal clair aux géants de la technologie".

Selon les autorités danoises, ces mesures sont considérées comme les plus importantes jamais prises par un gouvernement pour lutter contre la désinformation par le biais de ces hypertrucages ou "deepfakes", c'est-à-dire de contenus très réalistes, mais fabriqués par des outils d'intelligence artificielle.

Les hypertrucages se présentent généralement sous la forme d'images ou de vidéos, mais peuvent aussi être audio.

Ils peuvent donner l'impression que quelqu'un a dit ou fait quelque chose qu'il n'a pas réellement dit ou fait.

Parmi les personnalités célèbres qui ont été représentées dans des hypertrucages, on peut citer Taylor Swift et le pape François.

Les autorités des différents pays ont adopté des approches différentes pour lutter contre les hypertrucages, mais elles se sont surtout concentrées sur les images sexuellement explicites.

En mai, le président américain Donald Trump a signé une loi bipartisane qui rend illégal le fait de publier ou de menacer de publier sciemment des images intimes sans le consentement d'une personne, y compris des hypertrucages.

L'année dernière, la Corée du Sud a mis en place des mesures pour lutter contre les hypertrucages de types pornographiques, notamment des peines plus sévères et une réglementation plus stricte pour les plateformes de médias sociaux.

Les partisans de l'idée danoise estiment qu'avec les progrès technologiques, il sera bientôt impossible pour les internautes de faire la distinction entre le matériel réel et le matériel manipulé.

"Étant donné que les images et les vidéos s'ancrent rapidement dans le subconscient des gens, les versions manipulées numériquement d'une image ou d'une vidéo peuvent créer des doutes fondamentaux, voire une perception complètement erronée, de ce que sont les représentations authentiques de la réalité", peut-on lire dans la traduction anglaise d'un communiqué du ministère.

"L'accord vise donc à garantir le droit à son propre corps et à sa propre voix.

La proposition autoriserait encore les "parodies et la satire", bien que le ministère n'ait pas précisé comment cela serait déterminé.

Il a précisé que les règles ne s'appliqueraient qu'au Danemark et que les contrevenants ne seraient pas passibles d'amendes ou de peines d'emprisonnement, même si une "compensation" pourrait être justifiée.

Le ministère a indiqué qu'une proposition de modification de la loi danoise sur la question sera présentée cet été, en vue d'une adoption à la fin de l'année ou au début de l'année 2026.

Toute modification devra respecter les obligations internationales du pays et la législation de l'Union européenne.

Sources additionnelles • adaptation : Serge Duchêne

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